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Car incendié en Charente: "Mon fils ne veut plus prendre le bus"

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Si l'incendie d'un bus transportant 39 enfants, dimanche en Charente, n'a fait aucune victime, il a parfois traumatisé les jeunes passagers, comme l'a raconté ce lundi chez Jean-Jacques Bourdin la maman de Ryan, 9 ans.

Deux semaines après l'incendie meurtrier d'un car à Puisseguin, un nouveau drame a été évité de peu, ce dimanche sur la commune d'Étagnac en Charente. Vers 9h, un car transportant 39 enfants de 7 à 12 ans et quatre adultes pour un tournoi de rugby a pris feu, soudainement. Grâce au sang-froid des éducateurs et du chauffeur, qui a réussi à évacuer très rapidement les enfants, personne n'a été blessé. Le car, lui, a été complètement calciné.

"Ce qui l'a le plus choqué, c'est la hauteur des flammes"

Bien qu'il n'y ait pas eu de blessé, au lendemain de cet incendie, les enfants sont pour certains encore traumatisés par ce qui s'est passé. Virginie, maman de Rayane, 9 ans, a expliqué ce lundi sur RMC que son fils était encore "choqué" par ce qu'il avait vécu. "Ce qui l'a le plus choqué, c'est la hauteur des flammes qui touchaient les fils électriques, les pneus qui éclatent…" Elle raconte : "On devait prendre les transports en commun ce (lundi) matin pour aller à l'école mais il ne voulait pas les prendre, et il ne voulait pas que j'aille au travail".

Car Virginie est elle-même chauffeur de cars scolaires et de tourisme. Il lui a fallu trouver les mots pour rassurer son fils. "Je lui ai expliqué que je conduisais tous les jours des cars différents, et que dans ma société il y a quarante cars différents. J'ai essayé de le rassurer en lui disant que c'est comme une voiture qui prend feu, ça arrive une fois sur les millions de voitures qui roulent".

"Il faut évacuer le car en 30 secondes"

Virginie raconte aussi que lorsqu'elle a déposé son fils, dimanche matin, pour prendre le bus, elle a "senti déjà une forte odeur de gasoil". "Ça ne nous a pas alerté, même si je suis conductrice de car, je ne me suis pas posé de question", regrette-t-elle aujourd'hui. Si le bus n'était pas neuf, il venait de passer avec succès le contrôle technique.

Surtout, elle tient "à remercier le chauffeur et les éducateurs qui ont agi avec sang-froid, mais aussi les enfants, qui sont petits, et qui ont bien écouté. Grâce à la solidarité il n'y a pas de blessé". Car, comme elle le rappelle, lorsqu'un incendie se déclare dans un bus, "il faut évacuer le car en 30 secondes. C'est ce qu'on m'a appris dans la formation de chauffeur de car".

Philippe Gril avec JJ. Bourdin