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Cherif Chekatt abattu: la revendication de l'Etat Islamique "opportuniste"?

Après une angoissante chasse à l'homme, Chérif Chekatt a été tué jeudi soir par la police à Strasbourg. Les enquêteurs tentent désormais de comprendre son geste, établir sa radicalisation et retracer son parcours afin de découvrir d'éventuels complices.

Etait-il, comme le revendique Daech, l'un de ses "soldats"? 

Après l'annonce de sa mort jeudi soir, Chérif Chekatt a été présenté par l'organe de propagande du groupe État islamique comme étant un de ses "soldats". "Il a mené cette opération en réponse à l'appel à viser les citoyens (des pays) de la coalition internationale" qui combat l'EI en Syrie et en Irak.

Mais le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a affirmé vendredi que cette revendication était "totalement opportuniste".

Un texte religieux, pas d'allégeance

Un texte faisant référence au djihad a été trouvé au domicile de Cherif Chekatt mardi matin lors de la perquisition des gendarmes, selon des informations de RMC. Il s’agit d’un texte religieux, recopié à la main qui parle "de cavaliers, de laisser place à ceux qui combattent". Pourtant, aucune allégeance à l'État islamique n’a été pour le moment découverte. 

Des questions restent en suspens sur d’éventuelles complicités compte tenu de l’entourage de Cherif Chekatt.

Les investigations sur le parcours du tueur, notamment sur sa téléphonie, devront déterminer s'il a été en contact avec des jihadistes ou d'autres personnes radicalisées, susceptibles d'avoir encouragé son passage à l'acte, ou bien s'il a décidé seul de suivre les consignes meurtrières de l'EI. 

Claire Andrieux (Avec XA)