RMC

Chili: la contestation sociale se poursuit, le bilan s'élève à 12 morts

La fronde sociale s'est poursuivie lundi au Chili dans un climat toujours tendu, poussant le président Sebastian Piñera à annoncer une réunion des partis politiques mardi dans l'espoir de trouver une sortie à cette crise aussi violente qu'inédite.

La contestation ne faiblit pas au Chili. Au quatrième jour de manifestations et d'émeutes qui ont fait douze morts dans ce pays de 18 millions d'habitants réputé pour sa stabilité ces dernières années, des milliers de personnes se sont rassemblées lundi sur la plaza Italia, dans le centre de Santiago.

Le président Sebastian Piñera va réunir les partis politiques ce mardi pour tenter de sortir le pays de cette crise inédite.

"Un divorce entre une élite et le reste de la population"

"Le Chili a une économie qui se porte bien mais c'est une économie qui produit des inégalités. Il existe un divorce entre une élite qui profite de cette croissance mais dont les bénéfices ne sont pas répartis de manière équitable entre ces élites et le reste de la population qui exprime aujourd'hui cette désillusion", analyse Gabriel Estrada.

L'état d'urgence en vigueur depuis vendredi soir dans la capitale concerne dorénavant neuf autres des 16 régions du pays. Près de 10.000 policiers et soldats ont été déployés. C'est la première fois que des militaires patrouillent dans les rues depuis la fin de la dictature du général Augusto Pinochet (1973-1990). Selon les autorités, 2.151 personnes ont été arrêtées dans tout le pays.

Paulina Benavente (avec AFP)