Comment sont recrutés les convoyeurs de fonds en France?

Le conducteur du fourgon était connu au fichier du traitement des antécédents judiciaires. Cette affaire révèle des dysfonctionnements selon Claude Tarlet, qui estime que c'est un événement isolé.

Le convoyeur de fond qui avait disparu avec l’argent qu’il transporté a été retrouvé mardi en fin d’après-midi près d’Amiens. L’homme avait déposé lundi vers 6h ses deux collègues près d'une agence Western Union à Aubervilliers en Seine-Saint-Denis et en avait profité pour disparaître. Le fourgon avait été retrouvé vide à quelques rues de là. 

L’homme était connu au fichier du traitement des antécédents judiciaires (TAJ) pour "refus d'obtempérer" et "dégradations", des faits commis à Amiens en 2015, ville où il avait vécu, selon une source policière.

"On ne vient pas dans ce métier dans n’importe qu’elle condition. Ce sont principalement des anciens policiers, gendarmes, militaires qui par leur parcours et par une équivalence intègre une entreprise. Il y a ensuite des candidats qui suivent une formation, qui obtiennent un certificat de compétence professionnelle et qui font ensuite l’objet de contrôles rigoureux", explique Claude Tarlet, président de la fédération française de la sécurité privée. 

Il précise que le recrutement des convoyeurs est fait dans un cadre très strict.
S’il affirme ne pas en connaître les causes, il concède que dans ce cas exceptionnel, il y a eu "un disfonctionnement. Cette situation établit un certain nombre de difficultés qui devront être établies dans le cadre de l’enquête". 

Guillaume Descours