Boeing: le scandale de la porte arrachée en plein vol fait tomber le PDG

Une entreprise décapitée… Et pas n’importe laquelle, car c’est Boeing. L'avionneur américain est en pleine zone de turbulences. Et c’est tout l’état-major qui est débarqué. Le PDG, Dave Calhoun, a annoncé sa démission ce lundi. Son adjoint chargé de l’aviation commerciale est remercié avec effet immédiat et le président du conseil d’administration ne sera pas renouvelé après la prochaine assemblée générale.
Les trois hommes paient les conséquences de la porte arrachée. Le spectaculaire incident à bord d’un vol d’Alaska Airlines, lorsque la porte s'était tout simplement envolée. Il n’y avait aucune victime si ce n’est la réputation du constructeur, parce que l'enquête avait révélé que les techniciens de Boeing avaient commis de lourdes fautes… Ils avaient enlevé des boulons et oublié de le remettre.
Et puis après la porte qui s’envole, est arrivée l’affaire de la roue qui tombe. Il y a 15 jours, la roue d’un Boeing s’est détachée au décollage et elle a écrasé une voiture qui se trouvait sur le parking de l’aéroport de San Francisco. Entre-temps, un ancien employé, lanceur d'alerte, avait raconté qu’il avait souvent dénoncé des défauts dans les contrôles-qualités sans jamais être écouté. Cela fait beaucoup en quelques semaines et le PDG a donc été remercié.
Le PDG était arrivé après la série noire des 737 MAX
Un PDG qui avait pourtant été nommé pour redresser l’image de l’entreprise. Dave Calhoun est arrivé après la vraie série noire, bien plus dramatique. En 2018 et en 2019, deux 737 MAX s'étaient écrasés en Ethiopie et en Indonésie, faisant en tout 346 morts. Les 737 MAX, qui venaient d'être lancés, ont alors été cloués au sol plusieurs années et Boeing ne s'en est pas encore vraiment remis.
Les temps sont durs pour ce fleuron de l’industrie américaine, fondé en 1916 par un certain William Boeing, longtemps numéro 1 mondial et désormais dépassé par l'européen Airbus, avec ses portes bien attachées…