Coronavirus: ces secteurs qui pourraient toucher de nouvelles aides de la part de l'Etat

La dette française va "sans doute" dépasser le seuil de 115% du produit intérieur brut en fin d'année, conséquence des mesures de soutien à l'économie face à la crise sanitaire, a déclaré dimanche Gérald Darmanin. "Ce sera plus que les 115% très certainement", a déclaré le ministre de l'Action et des Comptes publics dans l'émission Le Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI. Le ministre s'est toutefois refusé à donner une estimation plus précise: "ce sont des choses trop importantes pour pouvoir faire des commentaires avec le doigt mouillé", a-t-il dit, alors que les 115% sont prévus par le dernier budget rectificatif en date.
"La dette, c'est à la fois les dépenses que l'on fait, et on en fait beaucoup, et les recettes qu'on n'a pas. Dans cette crise il y a une sorte d'effet ciseau, vous dépensez plus et vous avez moins de recettes fiscales parce qu'il y a moins d'activité", a-t-il encore expliqué. Pour la rembourser, Gérald Darmanin a de nouveau exclu toute hausse d'impôt.
Pourtant, le gouvernement n'entend pas arrêter d'aider les entreprises en pleine crise sanitaire. Ainsi, plusieurs pistes pour les secteurs les plus impactés sont d'ores et déjà sur la table.
Une mesure principale: l'exonération de cotisations sociales pour les entreprises de secteurs particulièrement touchés, comme le tourisme, les arts et spectacles, la restauration, l'hôtellerie, la culture et le sport... Près de 500.000 entreprises sont concernées pour un montant de 3 milliards d'euros.
En dehors de ces secteurs, depuis le 15 mars, les entreprises en difficulté avaient la possibilité de décaler de trois mois la date de paiement de leurs cotisations sociales, sans pénalité. Elles pourront dorénavant étaler leur paiement sur une période pouvant atteindre 36 mois. Ces nouvelles aides s'ajoutent au fonds de solidarité, aux prêts garantis par l'État, au chômage partiel: au total, l'Exécutif a déployé 450 milliards d'euros d'aides et de garanties.