Crise bancaire: "aucun risque" de contagion en France
"Il n'y a aucun risque parce qu'il n'y a aucun mécanisme de contagion possible entre les événements que nous constatons et les banques françaises" c'est en ces termes que Philippe Brassac, président de la Fédération bancaire française, a tenu à rassurer.
"Les banques françaises sont très solides du fait de la régulation [...] il n'y a pas de mécanisme, comme il pouvait y en avoir dans le passé, de propagation" a-t-il ajouté.
Ce week-end se tiennent des réunions de crise au Credit Suisse, mais aussi chez les régulateurs du secteur bancaire suisse et même au Conseil fédéral, selon les titres du groupe CH Media : "Ce qui sera décisif c'est ce que va faire le conseil d'administration d'UBS. Va t-il reprendre des morceaux du Credit Suisse ?"
Vendredi soir, le Financial Times affirmait, plusieurs sources anonymes à l'appui, qu'UBS, le numéro un du secteur en Suisse, était en pourparlers pour le rachat total ou partiel de son rival, avec la bénédiction expresse des autorités de régulation helvétiques.
"Vis-à-vis des banques américaines, il n'y a pas de lien entre les bilans", et concernant Credit Suisse, "il n'y a pas de contamination possible". En effet, "depuis 2008 (...), les grandes banques n'ont plus la capacité de se relier entre elles par les prêts monétaires comme nous le faisions dans le passé", a encore détaillé Philippe Brassac.
Un rachat complexe
Credit Suisse n'est pas cher. Après une semaine noire en Bourse qui a forcé la banque centrale à prêter 50 milliards de francs suisses (50,4 milliards d'euros) pour redonner de l'oxygène à l'établissement zurichois et rassurer les marchés, il ne valait en bourse qu'à peine plus de 8 milliards de francs suisses (8,1 milliards d'euros) à la clôture vendredi soir. Une chute qui a accentué les craintes des investisseurs pour l'ensemble du secteur bancaire, déjà ébranlé par la faillite de l'américaine Silicon Valley Bank (SVB).
Mais une acquisition de cette taille est d'une complexité redoutable, qui plus est dans l'urgence.
Et les deux régulateurs ont eu beau affirmer au plus fort de la tempête que "le Credit Suisse satisfait aux exigences en matière de capital et de liquidités imposées aux banques d'importance systémique", la méfiance reste de mise.