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Doublement des franchises médicales: une application entre février et avril 2024

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INFO RMC. Le doublement des franchises médicales sur l’achat de médicaments, de 50 centimes à 1 euro, devrait être mis en place entre février et avril 2024.

Le doublement des franchises médicales devrait bien voir le jour dès les premiers mois de 2024, entre février et avril selon les informations de RMC. Des réunions ministérielles ont encore eu lieu récemment pour calculer la perte provoquée par le retard pris dans l'adoption de la mesure imaginée dans un premier temps au 1er janvier et repoussée pour des raisons politiques par Matignon et l'Elysée. Une perte estimée à 70 millions d’euros par mois pour les caisses de l'Etat.

"Sauf pépin, on le fera" dit-on désormais en haut lieu à Bercy. Difficile en effet de se priver de 800 millions d’euros en année pleine grâce au passage à 1 euro de la franchise par boite de médicaments et au doublement à 2 euros du prélèvement forfaitaire par consultation chez le généraliste.

La mesure, loin d'être populaire, doit permettre de réduire le déficit de la sécurité sociale estimé à 10 milliards d'euros. "Nous aurons des décisions compliquées à prendre l'année prochaine " prévient l'entourage du ministre du Budget, Thomas Cazenave.

"Une incitation à être responsable" selon Bruno Le Maire

Au-delà du doublement des franchises, le ministère de la Santé veut également pousser les médecins à donner moins de médicaments, encourager la prescription à l'unité en pharmacie et amener les industriels à baisser leurs prix. "Un plan méthodique" dit-on, avec un panel de mesures attendues donc pour le printemps prochain.

Bruno Le Maire a confirmé ce jeudi sur RMC-BFMTV son intention de doubler les franchises médicales. "Chacun connaît ma position. Par sens des responsabilités, je souhaite que cette franchise passe de 50 centimes à 1 euro. Elle n’a pas bougé depuis 2008. C’est une incitation à être responsable de notre consommation de médicaments. Je souhaite dans le même temps que le plafond à 50 euros pour ceux qui consomment beaucoup de médicaments, parce qu’ils sont en affection longue durée et n’ont pas le choix, soit maintenu", a indiqué le ministre de l’Economie et des Finances.

Jérémy Trottin