Juste avant Pâques, les prix du chocolat explosent avec l'envolée des cours du cacao

Mauvaise nouvelle à deux semaines de Pâques. Les lapins, les cloches, ou encore les œufs en chocolat vont coûter plus cher cette année. Les prix des chocolats de Pâques ont augmenté de 14% en un an, d'après une étude de l'UFC-Que Choisir, qui a étudié les prix de 78 chocolats de Pâques. Un chiffre révélé en exclusivité ce lundi matin sur RMC.
Le lapin en chocolat de Leclerc, par exemple, voit son prix grimper de 34% en un an, 24% pour le lapin Milka. Toutes les marques sont concernées et forcément, ça se fait sentir quand on passe en caisse avec du chocolat dans le caddie.
En bons gourmands qu'ils sont, Guénolé et Évelyne n'ont pas pu s'empêcher de glisser dans leur caddie quatre petits lapins en chocolat. 4,49 euros pour un petit lapin de 100 grammes. “On a eu une promotion, mais c’est un peu cher quand même. Ça va parce qu’il y a eu cette remise”, indiquent-ils.
Parce que sans promotion, c'est un vrai effort financier encore plus cette année remarque Patricia en rangeant un énorme œuf en chocolat dans son coffre. Elle avait acheté le même l'an passé. “C’était 14 ou 15 euros si je me souviens bien et là il était à 18 euros”, assure-t-elle.
Des mauvaises récoltes de cacao
Une augmentation liée à des mauvaises récoltes de cacao depuis deux ans. Le prix de la matière première a explosé décrypte Grégory Caret, de l'UFC Que Choisir.
"Ça s’explique par des très mauvaises récoltes de cacao depuis deux années maintenant. On peut expliquer une partie de la hausse par l’envolée du cours de cacao, mais malheureusement, le cacao n’est pas forcément présent dans tous ces produits”, souligne-t-il.
Comment trouver les chocolats les moins chers?
Une hausse pas totalement justifiée donc. "Derrière, il y a un phénomène de spéculation", explique ce lundi sur RMC Story Noé Bauduin, chargé d'études à l'UFC Que Choisir. "La hausse est particulièrement importanta pour les marques distributeurs. Quand les matières premières augmentent, elles sont plus impactées", poursuit-il.
Et la conséquence, chez Saliman, c'est que les cloches de Pâques amèneront moins de chocolat cette année. “Habituellement, on achète pour les enfants, les voisins, les camarades de classe. Là, on essaye de limiter”, souffle-t-elle.
Et se rabattre sur les chocolats de marques de distributeurs n'est pas vraiment une solution. Ils sont toujours moins chers, mais leur prix augmentent plus rapidement que ceux des chocolats de grandes marques. "On n'observe pas de fortes baisses de la consommation pour l'instant", assure Noé Baudin qui conseille de regarder les prix au kilo.