Fin des terrasses chauffées: "On nous stigmatise", dénonce un restaurateur
À partir de ce jeudi 31 mars, fini les verres en terrasse au chaud sous les radiateurs... Ces appareils jugés trop polluants sont désormais interdits. Le décret, prévu par la loi climat, a été publié au Journal officiel ce jeudi.
Certaines villes avaient anticipé cette date, comme à Lyon, qui a décidé de les interdire depuis le mois de novembre. Et cette interdiction de chauffer les terrasses pose problème pour les restaurateurs, qui craignent de voir le taux de fréquentation en forte baisse lorsqu’il fait froid. C’est notamment le cas de Christophe Cédat, patron du Café 203 à Lyon. Il ne compte pas se laisser faire.
“Je vais me battre. Je vais aller au débat et éventuellement devant un tribunal. Je pense que c’est le seul endroit pour leur faire entendre raison. Parce qu’il n’y a pas eu de débat, les gens sont restés sur des dogmes. Je comprends qu’il faut qu’on tende tous vers une transition écologique, mais globale. Moi, tous les jours dans mon établissement, je pense à l’écologie quand je travaille. Mais on nous stigmatise alors qu’à côté, il y a Paris Plage, la neige artificielle…”, indique-t-il dans "Estelle Midi" ce jeudi sur RMC et RMC Story.
Jusqu'à 1.500 euros d'amende
Selon le texte de loi, les personnes qui ne respecteront pas cette interdiction s'exposent à une amende pouvant aller jusqu’à 1.500 euros, et même 3.000 euros en cas de récidive. Pour Christophe Cédat, c’est encore une fois de l’écologie punitive.
“Il faut arrêter d’être punitif, il faut travailler tous ensemble dans le même sens, être tolérant. Moi, par exemple, je ne suis pas contre fournir des plaids aux clients, mais il y a des gens qui ne supporteraient pas de prendre un plaid qui a été utilisé par quelqu’un”, explique-t-il.
La loi précise qu’il y a tout de même certaines exceptions. Les restaurateurs pourront notamment continuer à chauffer si le lieu est couvert et étanche à l’air.