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Économie

Gabriel Attal veut aller chercher "tous les logements avec les dents" face à "l"urgence"

Gabriel Attal le 1er février 2024 à Paris

Gabriel Attal le 1er février 2024 à Paris - JULIEN DE ROSA / AFP

Contre la crise du logement, le Premier ministre Gabriel Attal a nommé "22 territoires engagés", qui doivent faire sortir de terre 1.500 nouveaux logements d'ici trois ans. Le chef du gouvernement veut également investir dans la surélévation et faciliter la transformation de bureaux en logement.

Une promesse qui a du mordant. Le Premier ministre Gabriel Attal a assuré ce mercredi vouloir "aller chercher tous les logements possibles avec les dents", avec l'objectif que le "choc d'offre" annoncé par l'exécutif produise "des résultats tangibles dans les trois ans qui viennent."

"J'ai décrété l'urgence pour le logement en France". "On va se battre centimètre par centimètre, mètre carré par mètre carré pour aller chercher du logement pour les Français. On va aller chercher tous les logements possibles avec les dents", a déclaré le Premier ministre lors d'une visite de chantier à Villejuif (Val-de-Marne).

"L'objectif, c'est de garantir des résultats concrets, tangibles dans les trois ans qui viennent", a poursuivi le chef du gouvernement, qui était accompagné du ministre de la Transition écologique Christophe Béchu et du nouveau ministre délégué au Logement, Guillaume Kasbarian.

30.000 logements doivent voir le jour dans 22 territoires

Le gouvernement a retenu 22 "territoires engagés pour le Logement" qui s'engageront à faire sortir de terre, d'ici à trois ans, environ 1.500 logements chacun, soit 30.000 en tout.

"22 premiers territoires dans lesquels on va mettre de l'argent public pour équilibrer un certain nombre d'opérations, qui sinon n'auraient pas pu sortir de terre à court terme, et dans lesquelles on va simplifier drastiquement les procédures", a expliqué M. Attal, citant notamment Villejuif, Dunkerque, Dieppe, Toulouse, Bordeaux, Marseille, Saint-Malo, Ferney-Voltaire, Biarritz.

Investir dans la surélévation

Pour faciliter la construction, le Premier ministre a par ailleurs évoqué la "surélévation, notamment en ville". "On va continuer à construire notamment en surélevant un certain nombre de bâtiments". "En Ile-de-France, il y aura un investissement, y compris financier de l'État, et je souhaite que dès 2025 on construise à la verticale dans toutes les grandes villes de France", a-t-il dit.

Le chef du gouvernement a également évoqué la "maison individuelle", qui fait "partie du rêve français". Or "souvent, autour des pavillons, il reste de la place dont on ne sait parfois pas quoi faire". "On va considérablement simplifier les procédures pour ceux qui le souhaitent, pour qu'ils puissent faire construire un logement supplémentaire sur leur terrain", a-t-il prôné.

Des bureaux transformés en logement plus facilement

Parmi les autres mesures esquissées, la facilitation de la transformation de bureaux en logement via des simplifications procédurales pour les maires, ainsi que "la création de permis de construire réversibles", pouvant passer d'un immeuble de bureaux à un immeuble de logements.

Gabriel Attal souhaite également le doublement de la production de logements locatifs intermédiaires, proposés à des tarifs réglementés mais plus élevés qu'en logement social, "dans les années qui viennent d'ici la fin du quinquennat". Un objectif déjà évoqué par Élisabeth Borne en novembre.

"Et puis il y a un enjeu évidemment sur la demande, c'est notamment tout le travail mené avec les banques pour faciliter l'accès au crédit", a ajouté M. Attal.

G.D. avec AFP