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Guillaume Kasbarian au Logement: "Comme si on mettait Depardieu à l’égalité homme-femme", tacle François Ruffin

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Sur RMC, ce vendredi, le député de La France insoumise François Ruffin juge très durement la nomination à la tête du ministère du Logement de Guillaume Kasbarian, à l'origine de la loi anti-squat, plus répressive avec les squatteurs mais aussi avec les locataires qui ne paieraient pas leur loyer.

A peine arrivé, déjà critiqué. Après le remaniement, le nouveau ministre du Logement Guillaume Kasbarian cristallise les tensions. De nombreux responsables d'associations jugent sa nomination comme "une gifle", reprochant au député d'Eure-et-Loir la loi anti-squatteurs qu'il a défendue avant son adoption l'année passée.

Chez les élus de gauche aussi, on fustige cette nomination. C'est le cas du député de La France insoumise François Ruffin. "C’est comme si on mettait Gérard Depardieu au ministère de l’égalité homme-femme", tacle-t-il ce vendredi sur RMC et RMC Story.

"Le logement, c'est le principal souci du pays. Quand on parle pouvoir d'achat, on parle de logement. Le logement, c'est un tiers du budget des ménages. Il y a 12 millions de personnes en situation de fragilité sur le logement et on nous met Guillaume Kasbarian, que j'ai fréquenté en Commission des affaires économiques. Il ne parle que de marché et la seule chose qu'il a faite, c'est proposer des peines de prison pour les locataires qui auraient des impayés", ajoute François Ruffin sur le plateau des Grandes Gueules.

Le remaniement, "personne n'en a rien à cirer"

La loi anti-squat portée par Guillaume Kasbarian et adoptée en août 2023 prévoit des sanctions trois fois plus fortes qu'avant contre les squatteurs. Avec cette nouvelle loi, les squatteurs encourent trois ans d'emprisonnement et de 45.000 euros d'amende contre un an de prison et 15.000 euros d'amende auparavant.

Cette loi portée par le nouveau ministre du Logement durcit également la répression contre les locataires qui ne paient plus leur loyer, ou ne quittent pas leur location après résiliation de leur bail.

Le nouveau ministre du Logement n'est pas le seul dans le viseur de François Ruffin. Le député LFI juge aussi très durement ce remaniement qui aura pris plusieurs semaines, après un premier épisode de nominations. "Personne n'en a rien à cirer, on a un président de la République qui est ministre de l'Education, ministre de tout. On a une prise de pouvoir par les technocrates. Quand on a sept ministres de la Santé en sept ans, c'est que les technocrates, ces gens qui ne sont jamais sortis de l'appareil d'Etat, ont pris le pouvoir", conclut-il.

G.D.