Grève du 13 octobre: pourquoi la journée devrait être peu mobilisatrice

C’est une première depuis la fin de la bataille contre la réforme des retraites. L'intersyndicale se remet en ordre de marche, avec une journée nationale de mobilisation ce vendredi 13 octobre pour demander un meilleur partage des richesses.
Dans un appel commun, les huit syndicats appellent à faire grève et à défiler dans les rues avec 200 points de ralliement dans toute la France. A Paris, le cortège partira place d'Italie à 14h jusqu'à la place Vauban, avec les leaders syndicaux.
Mais il ne faut pas s'attendre à des manifestations monstres comme au printemps dernier. Les cortèges seront principalement composés de militants mais pas ou peu de salariés ordinaires. Difficile de remobiliser en masse après les 12 jours de grève sur les retraites, en particulier un vendredi. Une journée rarement choisie pour manifester en France mais qui a été décidée cette fois au niveau européen.
Pas de grosse mobilisation prévue
Les renseignements tablent sur un peu plus de 100.000 manifestants partout en France, loin du million observé à quatre reprises en début d'année. Peu de perturbations sont à prévoir dans les transports et dans les écoles. "C'est un coup d'épée dans l'eau", juge le secrétaire de Force ouvrière dans le Morbihan, qui n'appelle même pas à défiler.
Mais cette journée est un premier tour de piste, tempère le numéro un d'une confédération. Elle permet de rester visible et peut servir de tremplin à des mobilisations par secteur ou par entreprise. C’est aussi pour montrer que l'intersyndicale parle toujours d'une seule voix avant la conférence sociale de lundi.