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Il faut sauver les petits campings: le plan de la filière pour se relancer

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Alors que les petits campings disparaissent de plus en plus en France, la fédération de l'hôtellerie de plein air va lancer un grand plan de relance.

Il faut sauver les petits campings de France. Leur nombre chute d'année en année. Les petits campings sur les terrains cabossés, sans restaurant ni piscine, toujours équipés de toilettes à la turque... Ils ne font plus recette et ils disparaissent par dizaines chaque année, une vraie hémorragie, car aujourd'hui les vacanciers ont besoin d'un minimum de confort et ils sont prêts à dépenser un peu plus pour un toboggan aquatique ou une soirée mousse.

Les petits campings, à l'inverse, proposent principalement des emplacements nus, pour les tentes et les caravanes. Et ils sont donc trop dépendants de la météo, alors que dans les mobil-homes, on reste au sec même s'il pleut... Leurs gérants n'ont pas assez investi par manque d'argent car, à cause de leur taille, ils génèrent peu de chiffre d'affaires. Mais c'est aussi par manque de moyens humains. C'est surtout le cas pour les campings municipaux trop souvent délaissés par les mairies.

Place au "glam-ping"

Les professionnels lancent un plan de bataille pour sauver ces petits campings, qui représentent près de la moitié des 7.500 campings de France et permettent d'attirer les touristes dans les communes rurales. La fédération de l'hôtellerie de plein air (qui regroupe les gérants) va donc présenter dans quelques mois une stratégie très audacieuse dont RMC révèle déjà les grandes lignes: fini les campings à l'ancienne, place à l'insolite et au "glam-ping" (contraction de glamour et camping).

Place aux yourtes et aux cabanes dans les arbres, avec plateaux repas de produits bio et locaux, pour la clientèle citadine et aisée. Les petits campings vont aussi se spécialiser dans des marchés de niche avec, par exemple, des aménagements pour les randonneurs le long des chemins de pèlerinage. De quoi les faire revenir dans le vert... C'est en tout cas l'espoir des professionnels. L'objectif, c'est que la France conserve son statut de leader incontesté du camping en Europe. Avec 2,7 millions d'emplacements, c'est le tiers des capacités de tout le continent.

Victor Joanin