Immobilier: la majorité veut prolonger le plafonnement des loyers

Le plafonnement des loyers instauré l’été dernier devait prendre fin le 30 juin, mais la majorité présidentielle veut prolonger le dispositif. Ce bouclier plafonnait à 3,5 % l’augmentation des loyers résidentiels et commerciaux des PME, alors que ces loyers, en application de la formule automatique qui prévaut normalement, auraient dû augmenter d’environ 6%. Cela représente une économie de 40 euros par mois sur la location d’un deux pièces à Paris et de 80 euros pour un quatre pièces.
Ce serait, en apparence, une bonne nouvelle pour les locataires, parce que si l’inflation a sans doute atteint un pic autour de 6%, elle va sans doute encore rester sur un plateau entre 5% et 6% sur un an pendant plusieurs mois.
La prolongation de ce bouclier sur les loyers serait une bouffée d’oxygène pour les locataires de logements et encore plus pour les commerçants qui seraient protégés des hausses à venir. C’est le raisonnement du député Renaissance Thomas Cazenave qui porte cette proposition.
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Une mauvaise nouvelle pour celles et ceux qui veulent trouver un logement
Sauf qu’en réalité, cela va compliquer sérieusement la vie des locataires. Parce que le cauchemar des locataires aujourd’hui, c’est moins le loyer trop élevé que la difficulté de trouver un logement. Plus personne ne veut investir dans l’immobilier pour louer aujourd’hui.
Ainsi, au premier trimestre, la moitié des acheteurs particuliers qui avaient réservé un logement dans un programme neuf, notamment pour le louer, ont renoncé. La conséquence directe est, qu'aujourd'hui, un promoteur sur cinq renonce à son projet de construction. De plus, l’offre de nouveaux logements est en baisse de 25% sur un an, alors qu’il faudrait en construire 450.000 par an.