Immobilier: les acheteurs ont perdu en moyenne 7m2 de surface en 2023 pour le même budget

En 2023, les acheteurs ont perdu en moyenne 7m2 de surface pour le même budget selon une étude du comparateur Meilleurtaux.com qui publie cette étude qui touche les 20 plus grandes villes françaises. Sur le podium, on retrouve notamment Toulon, Grenoble et Nîmes.

C’est un classement dont les 20 plus grandes villes de France se passeraient bien. Le palmarès des villes où le pouvoir d’achat immobilier a le plus chuté en 2023, réalisé par Meilleurtaux.com.

En moyenne, les acheteurs ont perdu 7 m2 de surface à l’achat. La faute a une très forte hausse des taux d'emprunts sur un an. Sur le podium de ces villes, on retrouve Toulon, Nîmes et Grenoble.

"Il y a des villes où c'est plus. Globalement cela devrait se stabiliser tout de même" tente de rassurer Maël Bernier, porte-parole de meilleurtaux.com. Malgré ce constat, elle note qu'il y a tout de même de bonnes nouvelles avec une baisse des taux "plus rapide que prévu". Mais les prix ne devraient "pas vraiment baisser en 2024" selon elle.

"J’ai fait mon deuil de la maison"

Car la situation reste compliquée dans la plupart du pays. Avec un budget de 150.000 euros, Denis, enseignant, cherche à acheter depuis un an dans les environs de Nîmes. Il aurait voulu s’acheter une petite maison, mais il a été obligé de faire des concessions sur la superficie et de revoir son projet immobilier.

“Moi, j’ai fait mon deuil de la maison. Je préfère l’appartement parce que c’est plus abordable pour moi. J’essaie de comparer les prix, de comparer les biens, mais c’est compliqué. Je pensais que j’aurais pu me trouver une maison, mais une petite maison. Et aujourd’hui non”, confie-t-il.

A vous de nous dire : Devenir propriétaire vous fait-il encore rêver ? - 03/01

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Des sacrifices sur la superficie des biens

Avec des capacités d’emprunt en forte baisse. Pour des mensualités de 1.000 euros par mois sur 20 ans, les acheteurs nîmois perdent en moyenne 18 mètres carrés à l’achat par rapport à la même période en 2022.

Et du côté des professionnels nîmois, le constat est le même, le marché est déstabilisé.

“C’est un constat qui est réel parce que l’augmentation des taux a fait que les personnes n’ont plus cette capacité d’emprunt. Et donc les personnes ont dû faire des concessions sur la typologie ou la superficie", assure Rodolphe Goude, gérant de l’agence immobilière “Côté Pierre” à Nîmes.

Donc plutôt que de chercher trois chambres plus bureau, ils vont chercher trois chambres tout court. Et le bureau sera installé dans le séjour. Ils trouveront des solutions diverses”,

Parfois certains acquéreurs renoncent carrément ou se tournent vers la location en attendant de meilleures conditions d’achat.

Estelle Henry avec Guillaume Descours