L'équipementier automobile Valeo va supprimer 868 postes en France: "C'est un drame"

Beaucoup d'entreprises connaissent des difficultés économiques. Plus de 64.000 ont été victimes de défaillances lors des douze derniers mois, soit une augmentation de 21% en un an. Automobile, sidérurgie, chimie, cimenterie, mais aussi grande distribution ou aérospatial: les plans de licenciement se multiplient dans différents secteurs depuis quelques mois.
Et selon la CGT, près de 250 plans de licenciements sont en préparation, soit l'équivalent de 170.000 à 200.000 emplois menacés selon le syndicat. Mercredi, c'est l'équipementier automobile Valeo qui a annoncé la suppression de 868 postes. La direction prévoit 694 départs contraints et 174 départs volontaires. Huit de ses sites français sont touchés et deux seront même fermés.
Un ralentissement du marché automobile
Pour Bertrand Bellanger, coordinateur Force Ouvrière pour Valeo France, c'est un coup de massue.
“C’est un drame. Si tous les gens partent, et que toutes les créations, tout le monde les refuse, vous êtes à 1.300 postes. Donc, sur 14.000 salariés, c’est dramatique chez Valeo. Vu les annonces qui avaient été faites cette année, où ils disaient qu’ils cherchaient des repreneurs pour trois sites, on avait l’épée de Damoclès. Et là, elle vient de tomber. Les gens sont effondrés et le retour principal que j’ai, c’est des gens qui se disent 'qu’est-ce que je vais devenir demain?'. On peut comprendre certaines choses, des baisses d’activité, etc. Mais on ne peut pas entendre que la seule solution, c’est la suppression d’emplois”, pointe-t-il.
La plupart des salariés se verront proposer des postes sur d'autres sites de Valeo. Ces suppressions de postes sont "globalement liées au ralentissement" du marché automobile "européen et français en particulier", explique le porte-parole du groupe.