La chute des prix du pétrole continue: des effets encore minimes à la pompe, pour combien de temps?

Les prix du pétrole continuent de dégringoler. Après deux années de stabilité, le marché mondial a nettement fléchi en 2025. Le baril de Brent, qui valait environ 77 dollars en janvier, est tombé à 63 dollars aujourd’hui. Une tendance accentuée ces deux dernières semaines, conséquence directe de la décision des pays membres de l’Opep+, dont la Russie, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, de relancer leur production afin d’augmenter leurs recettes.
Et ce mouvement pourrait durer: les prévisions des acteurs du marché tablent sur un baril à 58 dollars début 2026, et autour de 55 dollars au printemps 2027. En cause, plus d'offre et une demande mondiale en berne. La Chine et l’Europe ralentissent, l’économie américaine s’essouffle, et la guerre commerciale initiée par Washington pèse encore davantage sur la croissance mondiale. Résultat: une offre abondante, pour une consommation en recul.
Des effets encore limités à la pompe
Théoriquement, un dollar de moins sur le baril équivaut à un centime de moins sur le litre de carburant. Mais cette règle n’a pas totalement fonctionné en 2025: malgré une baisse de 13 dollars du baril, le litre de diesel n’a perdu que 8 centimes, pénalisé par la hausse des coûts de raffinage.
Deux bonnes nouvelles toutefois pour les automobilistes: la baisse du dollar face à l’euro allège la facture énergétique européenne. En euros, le baril a chuté de près de 30 % depuis janvier. Et pour les conducteurs de véhicules diesel, l’écart de prix entre le gazole et le sans-plomb s’est à nouveau creusé.
À court terme, les prix pourraient encore reculer: autour de 1,50 euro le litre pour le gazole (contre 1,63€ actuellement) et 1,60 euro pour le SP95 (contre 1,73€ aujourd’hui). Un répit bienvenu pour les automobilistes, mais qui reflète aussi le ralentissement de l’économie mondiale.