La consommation de gaz des Français chute, les prix aussi… mais pas les factures

La consommation française de gaz a diminué en 2023, et pas qu’un peu: plus de 11% par rapport à 2022, 20% par rapport à 2021! Les explications: la météo clémente, qui a limité les besoins en chauffage, le redémarrage des centrales nucléaires dont l’électricité s’est substituée au gaz, les efforts d’économies des particuliers et des entreprises, et puis la baisse du nombre de consommateurs, conséquence de la flambée des prix du gaz.
Des prix qui ne cessent de baisser. Aujourd’hui, ils sont tombés très bas: 22 euros le MWh, presque six fois moins qu’en 2022. Mais nos factures vont-elles aussi baisser? Si la consommation de gaz baisse parce qu’il y a moins d’utilisateurs, la consommation de chaque ménage baisse moins qu’il n’y paraît…
Les coûts de distribution vont augmenter
Notre facture, c’est principalement 40% de matière première gaz, 25% de frais d’infrastructures, 23% de taxes. Et l’évolution de cette facture dépend de toutes ces composantes.
Les cours du gaz vont sans doute remonter depuis les plus bas actuels, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), à cause des contraintes de transport maritime, des tensions géopolitiques ou de la limitation de GNL à la suite de retards de production.
Mais ce sont surtout les coûts de distribution qui vont augmenter. C’est mécanique. Comme il y en de moins en moins d’utilisateurs de gaz, mais comme on a toujours autant besoin des tuyaux et qu'on a la même exigence de qualité et de sécurité, si on répartit les dépenses d'utilisation du réseau sur moins de consommation, forcément, ça fait plus par consommateur de gaz.