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Économie

Le gouvernement va lancer un bonus pour la réparation des textiles

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Le gouvernement a annoncé cette semaine la mise en place d’un bonus sur sa facture pour réparer ses vêtements, ses chaussures.

Réduire la consommation de textiles. Tel est l'objectif du gouvernement qui a annoncé mardi, via la secrétaire d’Etat chargée de l’écologie, Bérangère Couillard, le lancement d'un bonus à la "réparation" des vêtements et chaussures à partir du mois d'octobre. Anis, le consommateur aura une réduction directe sur sa facture quand il réparera un produit textile.

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Si vous avez besoin de faire ressemeler vos chaussures en cuir, au lieu de payer, admettons, 50 euros, vous avez une ristourne de 25 euros donc vous ne payez que 25 euros. Le rabais sera de 7 à 15 euros pour les fermetures éclair cassées, de 10 à 25 euros pour une doublure déchirée ou de moins de sept euros pour les jeans et les pulls troués. Cette ristourne elle sera à hauteur de 60% maximum de la facture.

Pour l'obtenir, il faudra se rendre chez un couturier agréé auprès de Refashion, un organisme de recyclage de textile, partenaire de l’État. Le dispositif devrait être mis en place mi-octobre si 500 artisans se sont inscrits pour être partenaires.

Ne plus jeter mais réparer

L'objectif est d'inciter les Français à ne plus jeter leurs vêtements. En France, chaque année, 700.000 tonnes de textiles sont jetées. Cela permet évidemment acheter moins de neuf: 3,3 milliards de vêtements/chaussures/pièces de linge de maison ont été mis sur le marché l’an dernier rien qu’en France. Un chiffre en augmentation avec 500.000 unités de plus que l’année précédente. C’est le problème de la fast-fashion, voire de l’ultra-fast-fashion: des collections très éphémères pour pousser à la consommation.

Le gouvernement estime qu'il faut acheter moins de neuf alors que l’industrie textile c’est la deuxième industrie la plus polluante au monde. Avec ce bonus qui va coûter un peu plus de 150 millions d’euros sur cinq ans, l’objectif c’est d’augmenter le taux de textiles réparés de 35% et, dans le même temps, de faire travailler les artisans français.

Ce type de dispositif ne va pas forcément fonctionner sur toutes les pièces, sachant qu’on achète en majorité des vêtements issus de la fast-fashion. Il pourra être utile pour les pièces dans lesquelles on a investi : un manteau, des bonnes chaussures. Ainsi pour Aline Gubri, consultante et conférencière en transition environnementale des citoyens, il faut aller plus loin et traiter le problème à la source : arrêter ou du moins réduire la production massive et ininterrompue de vêtements de mauvaise qualité.

Amandine Réaux avec MM