Le gouvernement vise 20 milliards d’euros d’économies: la "colère noire" d’une auditrice RMC

Alerte rouge sur les finances publiques. Face au ralentissement de la croissance, les services de Bercy veulent réaliser de grandes économies dans les dépenses de l’Etat. Un plan pour récupérer 10 milliards d’euros en 2024 a déjà été lancé. Et pour 2025, après avoir envisagé 12 milliards, le gouvernement vise 20 milliards d’euros d’économies, a annoncé Thomas Cazenave, le ministre délégué chargé des Comptes publics. Un virage qui peut difficilement passer dans l’opinion publique.
"Ça ne me rassure pas du tout, explique ainsi David, auditeur RMC et chauffeur poids lourd dans les Alpes-Maritimes, dans Apolline Matin ce jeudi sur RMC et RMC Story. Bruno Le Maire devait plutôt dire: quand on gagne moins, on dépense plus, parce que c’est ce qu’il se passe depuis 30 ans. Moi, ce que j’aimerais, c’est savoir où va notre fric. Je voudrais qu’on mette tout à plat, tous les ministères, et qu’on fasse le point."
"On s’attaque toujours à la population"
"Je suis en colère, renchérit Fatima, cuisinière dans le Lot-et-Garonne, au 3216. Ils se foutent vraiment de notre gueule! Ils ont augmenté les sénateurs de 700 euros par mois et les députés de 300 euros par mois (les avances de frais de mandat, NDLR). Cette somme, sur tant d’années, ça ne fera peut-être pas grand-chose mais ça sera toujours ça. On s’attaque toujours aux gens, à la population, mais ça ne va pas."
"Vous voulez que les Français continuent à être plus pauvres? Autour de moi, je le vois, il y a plein de gens qui n’ont même pas de quoi bouffer. Je suis dans une colère noire", poursuit Fatima. "Ils veulent faire des coupes, ils n'ont qu’à commencer par eux, estime-t-elle. Les ministres, ils n’ont qu’à faire comme en Suède, avoir leurs propres véhicules."
En revanche, contrairement à ce que pensent certains, dont Fatima, les ministres n’ont pas de "retraite" après avoir quitté le gouvernement, seulement une indemnité de départ équivalente au salaire pendant trois mois si aucune activité rémunérée n’est reprise.