Le prêt à taux zéro à nouveau possible pour les maisons neuves, dans toute la France

Un espoir pour le marché immobilier: il sera à nouveau possible de bénéficier du prêt à taux zéro pour acheter une maison neuve. Il faut rappeler qu’au fil des années, le dispositif du PTZ, qui permet aux ménages modestes de financer jusqu’à 50% de leur projet immobilier sans intérêts, avait été sérieusement revu à la baisse. En excluant d’abord une grande partie du territoire pour ne se concentrer que sur les zones tendues (grandes agglomérations essentiellement). Puis en excluant les maisons individuelles pour ne concerner que les appartements dans des immeubles collectifs.
Mais, machine arrière. Il sera à nouveau possible d’acheter avec un PTZ partout, des appartements comme des maisons, à partir du 1er février 2025 et jusqu’au 31 décembre 2027.
Toutes ces restrictions, c’était pour que le dispositif coûte moins cher à l’Etat. Donc va-t-il mettre davantage sur la table? Oui, parce que ce ne sont pas les banques qui font un geste commercial, c'est l'Etat qui prend en charge les intérêts. En 2023, le budget PTZ, c’était 1,2 milliards d’euros. En 2024, avec un dispositif plus généreux et étendu à plus de ménages, il était tombé à 800 millions, car on avait réduit le type de biens éligibles.
Quel coût pour l’Etat?
Forcément, le budget PTZ 2025 sera plus élevé, mais ce ne sera pas open bar vu l’état des finances publiques… Le plus probable, c’est qu’en contrepartie de l’élargissement du dispositif à tout le territoire et aux maisons, les conditions d’accès soient durcies avec moins de foyers éligibles, les plus modestes (aujourd’hui, il y en a 29 millions), et des plafonds d’emprunts revus à la baisse.
C’est quand même un soulagement pour les professionnels de la construction. Difficile de mesurer l’impact de ces nouvelles conditions, vu qu’on ne sait pas encore où seront placés les curseurs, mais la ministre du Logement Valérie Létard estime qu’elles permettront de faire sortir de terre environ 15.000 logements supplémentaires en 2025, sachant qu’il manque 100.000 nouveaux logements chaque année pour répondre aux besoins des Français. Enfin, les conditions d'attribution du PTZ dans l'ancien ne changeraient pas (travaux de rénovation).