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Économie

Les arrêts maladies moins pris en charge par la Sécurité sociale, les entreprises devront compenser

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Adopté lundi au Parlement, le budget de la Sécurité sociale prévoit de réduire l'indemnisation des salariés en arrêt maladie. Cette baisse devra être compensée par les entreprises.

Le Projet de loi finance de la Sécurité sociale, qui a été adopté lundi par le Parlement, va avoir des conséquences sur les arrêts maladies. Depuis sa création, la Sécurité Sociale, lorsqu’un salarié malade est arrêté, garantit le versement de 50% du salaire de base journalier, plafonné à 1,8 fois le SMIC, soit 53,31€ par jour.

Mais avec le nouveau budget, le gouvernement souhaite modifier le plafond par décret et le passer à 1,4 fois le SMIC. Ce qui représente, pour l'État, une économie estimée entre 600 et 800 millions d'euros chaque année. Une mesure décidée dans le but de réduire les dépenses et dégager des dizaines de milliards d'euros d'économies.

Aucune baisse des dépenses

Pour le salarié, cette modification n'aura pas de conséquences. En temps normal, l'employeur verse au salarié malade jusqu'à 90% de son salaire journalier, plafonné à 309,37 euros par jour. À chaque fois, l'entreprise doit combler la différence avec les indemnités versées par la Sécurité sociale. Une compensation obligatoire pour tous les salariés présents depuis plus d'un an dans l'entreprise.

La matinale 100% info et auditeurs. Tous les matins, Apolline de Malherbe décrypte l'actualité du jour dans la bonne humeur, avec un journal toutes les demies-heures, Charles Magnien, le relais des auditeurs, Emmanuel Lechypre pour l'économie, et Matthieu Belliard pour ses explications quotidennes. L'humoriste Arnaud Demanche vient compléter la bande avec deux rendez-vous à 7h20 et 8h20.
Lechypre d’affaires : Arrêts de travail, moins bien indemnisés par la Sécu - 21/02
2:26

Le décret du gouvernement ne va pas changer cette règle, les patrons vont par conséquent devoir compenser davantage. Les 600 à 800 millions d'euros d'économie devront donc être dépensés par les employeurs. Cela devrait se répercuter sur les charges, les coûts et donc les résultats nets des entreprises.

Il ne s'agit pas vraiment d'une économie réalisée par le gouvernement, mais un simple jeu comptable. L'État ne réduit pas les dépenses de santé, mais les transfère et augmente les coûtés du privé.

Pierre Rondeau