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Manifestations contre la vie chère en Martinique: "On est traités différemment" déplore Wendie Renard

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Sur RMC, ce jeudi, la capitaine de l'équipe de France de football Wendie Renard dénonce la vie chère en Martinique et estime que les Antillais sont traités différemment des autres français.

Depuis septembre, la Martinique est touchée par un mouvement d'ampleur contre la vie chère. Manifestations et émeutes urbaines secouent l'île des Antilles, où la population dénonce les prix exorbitants de nombreuses denrées alimentaires et le monopole d'une élite, les békés, sur la vie économique.

Née en Martinique et arrivée en métropole à 16 ans, Wendie Renard, la capitaine de l'équipe de France de football féminine, se dit "attristée" de devoir manifester "contre la vie chère". "C'est très dur pour ma famille là-bas, j'envoie toujours des colis depuis la métropole", raconte-t-elle ce jeudi dans Apolline Matin sur RMC et RMC Story.

Le parti-pris : Vie chère en Martinique, le soutien de Wendie Renard - 07/11
Le parti-pris : Vie chère en Martinique, le soutien de Wendie Renard - 07/11
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Elle déplore la réponse de l'Etat et le silence des médias. "J'ai commencé à entendre parler de la manifestation quand les CRS sont arrivés en Martinique. Ce qui m'attriste, c'est que j'ai l'impression qu'on est traités différemment, qu'il y a un deux poids, deux mesures. On parle juste de nourriture pour pouvoir bien vivre", poursuit la footballeuse.

Pas d'eau courante et des pack d'eau à "12 euros"

"Comment expliquer que la banane en Martinique traverse l'océan pour être vendue moins chère en métropole?", interroge Sonia, martiniquaise également, qui déplore la multiplication des "intermédiaires". "On n'a pas d'eau courante au robinet et un pack d'eau coûte 12 euros", dénonce-t-elle.

"Que des entreprises fassent du bénéfice, c'est normal, mais on s'assoit sur la tête des Antillais, ce n'est pas normal. Les Dom-Tom souffrent en silence depuis plusieurs année", renchérit Wendie Renard.

Un accord a été trouvé pour faire baisser les prix d'environ 6.000 produits alimentaires mais le Rpprac (Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens), mouvement en tête de la contestation, a refusé de le signer, demandant des baisses sur plus de produits.

Guillaume Dussourt Journaliste BFMTV-RMC