Mercosur: Michel-Edouard Leclerc tacle lui aussi le traité, "une ineptie"

Des miliers d'agriculteurs se remobilisent à l'initative des syndicats ruraux contre l'accord de libre-échange avec les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay). Des blocages et actions débutent ce lundi un peu partout en France pour dénoncer ce projet d'accord alors que s'ouvre à la même date le G20 au Brésil.
En dépit de l'opposition de la classe politique comme des acteurs agricoles français, la Commission européenne, poussée par plusieurs pays comme l'Allemagne et l'Espagne, semble déterminée à signer d'ici à la fin de l'année cet accord qui permettra notamment aux pays latino-américains d'écouler plus de boeuf, poulet ou sucre sans droits de douane en Europe.
Invité d'Apolline de Malherbe sur RMC-BFMTV, Michel-Edouard Leclerc, patron des centres Leclerc, estime que rien ne va sur le volet agricole du Mercosur.
"C'est une ineptie d'aller signer des contrats mal négociés et sans nous", tacle-t-il, regrettant que ni grande distribution, ni producteurs, ni centrales d'achats ne soient associés aux discussions.
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"Arrêtez de nous diviser"
"Je voudrais bien savoir qui nous représente dans ces débats qui durent depuis 15 ans pour le Mercosur. (...) On pourrait partir du principe qu'aucun accord ne devrait être négocié sans la participation des professions impactées. Ce serait la moindre des choses", souligne-t-il.
"Je prône l'alliance des professions et demande aux politiques d'arrêter de nous diviser", lance Michel-Edouard Leclerc.
Il appelle ainsi à l'alliance avec les autres groupes de grande distribution, Intermarché, Carrefour et Système U pour "mieux négocier". "L'union fait la force", avance-t-il.