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DIRECT. Colère des agriculteurs: la Coordination rurale fait monter la pression

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Après les actions menées par la FNSEA ce lundi, c'est au tour de la Coordination rurale de se mobiliser ce mardi. Les agriculteurs et leurs tracteurs s'installent devant les préfectures, dans le sud-ouest.

La suite du mouvement des agriculteurs

Merci à toutes et tous d'avoir suivi ce live. La mobilisation des agriculteurs se poursuit ce mardi.

>> Rendez-vous sur ce nouveau live pour suivre les actions et les blocages menés par la Coordination rurale

La Coordination rurale se mobilise à Créon, près de Bordeaux

Plusieurs dizaines de tracteurs se sont rassemblés ce mardi matin à Créon, à l’est de Bordeaux. L’objectif de ces agriculteurs, c’est d’aller jusqu’à la préfecture de Bordeaux, en tracteur justement. Les agriculteurs devraient être reçus par le préfet vers 10h30. La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs ont bien manifesté lundi à Bordeaux, mais la Coordination rurale, elle, veut se démarquer par des actions plus dures. Elle veut laisser peu de temps au préfet pour faire des propositions: 24h, sans quoi l’organisation promet de bloquer des points stratégiques notamment dans le fret alimentaire en Gironde.

C’était un peu la marque de fabrique de ce syndicat au moment de la précédente mobilisation des agriculteurs l’année dernière. Bloquer le pays pour se faire entendre, une méthode qu’ils n’hésiteront pas à reproduire pour cette mobilisation.

Une quarantaine d'actions ce lundi

Lundi - premier des deux jours du sommet du G20 au Brésil - l'alliance majoritaire FNSEA-Jeunes agriculteurs (JA) a annoncé "85 points de manifestation" à travers le pays, mais sans aucun blocage autoroutier.

Les autorités ont recensé "une quarantaine d'actions" mobilisant 2.500 personnes, selon une source policière.

Des "feux de la colère" allumés

Lundi soir, au cours d'actions FNSEA-JA, des "feux de la colère" ont été allumés. A Châlons-en-Champagne, il s'agissait de douze feux (pour représenter les douze étoiles du drapeau de l'UE) confinés dans des bidons, semblables à des braseros, devant la préfecture. Certains agriculteurs s'apprêtaient à passer la nuit sur place.

Marne: des agriculteurs en colère passeront la nuit devant la préfecture

"Non au Mercosur": à Châlons-en-Champagne (Marne) quelque 200 agriculteurs manifestent lundi soir devant la préfecture où certains s'apprêtent à passer la nuit pour protester contre le traité de libre-échange UE-Mercosur ou la "suradministration" et militer pour un revenu décent, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Devant la préfecture de Châlons-en-Champagne, une soixantaine de tracteurs et quelque 200 personnes, étaient rassemblés dans le calme. Certains d'entre eux se relayeront tout au long de la nuit devant la préfecture, des tentes ont été dressées pour y abriter tables et nourriture.

"Mercosur, France en danger", "Pas de pays sans paysans", "N'importons pas l'alimentation que nous ne voulons pas", pouvait-on lire sur les pancartes accrochées aux tracteurs. Vers 19H00, douze feux ont été allumés dans des bidons, en symbole du drapeau européen.

Mercosur: à Strasbourg, paysans français et allemands bloquent le pont de l'Europe

Une agriculture "placée sur l'autel du sacrifice": plusieurs centaines de tracteurs français et allemands ont bloqué lundi le pont de l'Europe, qui relie Strasbourg à l'Allemagne, afin de protester contre le projet de libre-échange avec le Mercosur.

Au-dessus du Rhin, les représentants de syndicats agricoles français et allemands se sont rejoints dans une accolade symbolique au son des klaxons.

"Toujours ensemble", ont assuré, tout sourire, les agriculteurs allemands à leurs collègues français dans une poignée de mains enthousiaste.

L'action, lancée en milieu d'après-midi par la FDSEA et les Jeunes agriculteurs du Bas-Rhin, pointe du doigt la "distorsion de concurrence" qu'implique le traité avec l'Amérique du sud selon les agriculteurs européens. A la nuit tombée, le pont était toujours fermé à la circulation.

Le ministre italien de l'Agriculture rejette l'accord UE-Mercosur en l'état

Le ministre italien de l'Agriculture Francesco Lollobrigida s'est exprimé lundi contre le projet d'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur sous sa forme actuelle, exigeant que les agriculteurs du Mercosur soient soumis aux mêmes "obligations" que ceux de l'UE.

"Le traité UE-Mercosur sous sa forme actuelle n'est pas acceptable", a-t-il estimé dans un communiqué.

"Il faut vérifier en amont le respect par les pays du Mercosur des mêmes obligations que nous imposons à nos agriculteurs en matière de respect des droits des travailleurs et d'environnement", a justifié ce ministre membre de Fratelli d'Italia, le parti d'extrême droite dirigé par Giorgia Meloni dont il est un proche.

Périco Légasse: "On leur ment depuis 20 ans"

Perico Légasse, journaliste et spécialiste de questions de gastronomie et d'agriculture, monte également au créneau contre le Mercosur et défend la mobilisation des agriculteurs ce lundi dans Estelle Midi.

"Ce ne serait pas si tragique, on parlerait d'un sketch ridicule", tacle-t-il, estimant que cela fait 20 ans que le scénario se répète, et que les agriculteurs alertent sur leur situation.

"On leur ment depuis 20 ans et aujourd'hui ils sont au bord du désespoir", résume-t-il.

Les administrations seront visées la semaine prochaine

Le vice-président de la FNSEA poursuit en assurant que la suite de la mobilisation sera "cadencée sur plusieurs temps".

"On redonnera rapidement rendez-vous lundi et mardi prochain sur toutes les administrations qui entravent l'envie d'entreprendre en agriculture", prévient-il sur RMC dans Estelle Midi.

"Il faut passer des paroles aux actes" réclame le vice-président de la FNSEA

Invité d'Estelle Midi, le vice-président de la FNSEA Luc Messaert a taclé Emmanuel Macron et réclame des actes rapides pour répondre à cette reprise des mobilisations des agriculteurs.

"On est déterminés. Il ne faut pas de cet accord. On ne va pas se suffire d'une parole du président de la République", lance-t-il sur RMC, réclamant un veto total au niveau européen.

"Il faut passer des paroles aux actes. Sur la simplification il n'y a rien eu de fait", tacle-t-il.

Une première journée en guise d'avertissement?

Le point à midi sur la mobilisation des agriculteurs. A Avignon, les agriculteurs poursuivent leur manifestation après avoir bloqué le pont de l'Europe ce matin. Un début de mouvement "en douceur" expliquentcertains, alors qu'il reste du travail dans les exploitations et pour garder de l'énergie pour des mobilisation potentiellement plus conséquentes à la fin du mois.

"Si demain ça devient plus violent, ce ne sera pas de notre faute"

Sylvain Bernard, secrétaire général de la FDSEA 84 (Vaucluse), assure qu'il est obligé de tempérer ses troupes, qui sont toujours extrêmement remontées.

"De la confiance envers les politiques, il n'y en a plus. Le plus dur dans mon rôle, c'est de contenir. Si je les laissais faire, ce serait à feu et à sang", assure-t-il dans Les Grandes Gueules.

Il estime qu'il faut garder la sympathie aux yeux des Français. "Si demain ça devient plus violent, ce ne sera pas de notre faute, on nous y aura obligé", se dédouane-t-il.

"Ce qu'on a fait l'année dernière, ce qu'on nous a promis, où on en est aujourd'hui, ce qu'on fait aujourd'hui de façon pacifique et sympa... Si avec ça, on n'est pas entendus avec des actes et des annonces, on va nous obliger à devenir bêtes et méchants car en face on a des gens bêtes et méchants", juge-t-il.

Des "feux de la colère" prévus ce soir

Sans encore totalement les bloquer comme l'année dernière, de nombreux s'agriculteurs ont prévu d'installer des points de contestation au niveau de ronds-points stratégiques. Des braséros géants imageant des "feux de la colère" y seront allumés à la nuit tombée.

La liste complète des blocages et actions

Les agriculteurs sont mobilisés ce lundi et au moins jusqu'à mardi pour alerter sur leur situation et protester contre les accords du Mercosur. Des "feux de la colère", des rassemblements devant les préfectures et des barrages sont prévus un peu partout en France.

> Retrouvez ici notre liste complète région par région des actions des agriculteurs

Jérôme Bayle s'interroge sur les volontés du mouvement

Jérôme Bayle, figure du mouvement de l'année dernière en Haute-Garonne, non-affilié à un syndicat, estime qu'il y a une "guéguerre syndicale" entre la FNSEA, les JA, la coordination rurale et la Confédération paysane en vue des élections professionnelles à venir.

"Dans notre département on nous a dit que les ultras de l'A64 n'étaient pas les bienvenus pour le mouvement cette semaine, donc on verra", analyse-t-il.

"Est-ce que c'est un mouvement pour défendre l'agriculture ou pour montrer les forces avant les élections des chambres d'agriculture? Je m'interroge", lance-t-il dans les Grandes Gueules sur RMC, jugeant toutefois que le combat n'est pas fini.

Didier Giraud estime que la pression peut forcer la main de l'UE

Si la France reste opposée à tout accord avec le Mercosur en l'état des négociations, le traité pourrait tout de même être signé par l'UE. Mais la mobilisation n'est pas vaine selon Didier Giraud, agriculteur et chroniqueur des Grandes Gueules de RMC.

"Ce que cette pression peut avoir comme effets est de pouvoir installer des clauses miroir et emmener l'Europe sur le chemin du contrôle", estime-t-il.

"Si le mouvement était très populaire il y a neuf mois, peut-être qu'il le sera un peu moins aujourd'hui donc il y a aussi eu une réflexion sur le type d'actions", poursuit-il, assurant que le bâchage des panneaux de villes et des radars va se poursuivre.

Plusieurs actions en Vendée

Des actions dans plusieurs villes du département de la Vendée ce matin avec La-Roche-sur-Yon rebaptisée Mercosur-Yon, ou encore la sous-préfecture de Fontenay-le-Comte visé par des accrochages de panneaux de villes et des banderoles.

"Echange voitures contre malbouffe", peut-on y lire

La Coordination rurale entre en piste plus tard

La Coordination rurale a choisi d'attendre la tenue de son congrès (mardi et mercredi) pour amplifier sa mobilisation. Le syndicat promet "une révolte agricole" avec un "blocage du fret alimentaire" dès mercredi dans le sud-ouest si "aucune avancée" n'est constatée sur le dossier du Mercosur.

Circulation compliquée dans l'Ouest parisien

L'action des agriculteurs a des conséquences sur le trafic de la N118 dans les Yvelines à l'Ouest de Paris. La voie de droite est ouverte mais la circulation est "très dense" prévient la préfecture des Yvelines

Jusqu'à 14h des actions sont prévues dans cette zone.

Michel-Edouard Leclerc tacle aussi le Mercosur

Invité d'Apolline de Malherbe sur RMC-BFMTV, Michel-Edouard Leclerc estime que c'est une "ineptie d'aller signer des contrats mal négociés et sans nous".

"On pourrait partir du principe qu'aucun accord ne devrait être négocié sans la participation des professions impactées. Ce serait la moindre des choses", tacle-t-il.

"Je prône l'alliance des professions et demande aux politiques d'arrêter de nous diviser", lance-t-il.

Plus d'informations ici.

Des blocages à Avignon: une centaine de manifestants

Avignon (Vaucluse) est le théâtre de blocages, comme nous le constatons sur place. Le pont de l'Europe, qui relie le Gard au Vaucluse, a été bloqué ce matin, un convoi et d'autres actions sont prévues jusqu'à 18h.

"L’année dernière, on voulait alerter les pouvoirs publiques. Désormais on veut montrer qu’il y a urgence pour l’agriculture française", nous indique l'un des manifestants.

Ici, tous se disent prêts à se mobiliser régulièrement jusqu’à la mi-décembre.

Les actions des agriculteurs vont-elles durer? "Ce n’est pas exclu" selon les Jeunes Agriculteurs

Pierrick Horel, président des Jeunes Agriculteurs, sur RMC:

"(Le mouvement va-t-il durer?) Ce n’est pas exclu, que ce soit la N118 ou les 85 autres points de blocages, de manifestations, qui sont en train de se mettre en route. Il y a des endroits où ce sont des barrages filtrants. On ne souhaite pas de blocages concrètement comme l’année dernière. Il y a des endroits où ça sera les feux de la colère, d’autres où ça sera des manifestations devant les préfectures. On laisse un peu de souplesse à notre réseau. Ce qu’on veut aujourd’hui, c’est exprimer cette détresse agricole et ce besoin de refixer le cap."

Jeunes Agriculteurs: "Le compte n’y est pas"

Pierrick Horel, président des Jeunes Agriculteurs, sur RMC:

"Les promesses ne sont pas matérialisées. C’est ce qu’on exprime comme colère. Il y a un décalage profond entre la parole politique et les actes concrets. Le compte n’y est pas. Je considère que quand les choses sont annoncées, elles ne sont pas faites. Concrètement, un agriculteur qui veut tailler sa haie, il n’est pas plus soulagé que l’année dernière. Il y a des volontés, notamment une proposition de loi de deux sénateurs. La loi sur l’agriculture doit aussi arriver prochainement à l’Assemblée et au Sénat. Mais tout ça, ce n’est pas perceptible pour les agriculteurs."

Jeunes Agriculteurs: "On n’est pas là pour embêter les Français"

Pierrick Horel, président des Jeunes Agriculteurs, sur RMC:

"On n’est pas là pour embêter les Français. Maintenant, il faut qu’on se fasse entendre. On a tous entendu la prise de parole du président de la République hier (sur son opposition au traité avec le Mercosur). Ça nous rassure, mais sa capacité à aller aligner l’ensemble des pays pour ne pas qu’il soit ratifié, elle est beaucoup moins certaine. Ursula von der Leyen a la capacité de signer l’accord. Et il serait quand même appliqué, même si on est contre. C’est la capacité du président de la République d’aller signer des clauses miroirs au Brésil et surtout empêcher la signature en tant que telle par la Commission européenne, avec une coalition européenne."

Vélizy-Villacoublay: circulation difficile

A Vélizy-Villacoublay, les tracteurs bloquant la N118 rendent difficile la circulation désormais.

(CR)

Pourquoi les agriculteurs se mobilisent à nouveau

Les agriculteurs repartent au combat avec, au total, plus de 80 actions prévues jusqu'à ce mardi selon la FNSEA, principal syndicat agricole. Ils dénoncent l'accord de libre-échange entre l'UE et le Mercosur, mais pas seulement.

>> Mercosur, trésorerie, simplification... Pourquoi les agriculteurs se mobilisent à nouveau

Les agriculteurs vont bloquer la frontière entre la France et l’Espagne demain

Les agriculteurs prévoient de bloquer la frontière entre la France et l’Espagne ce mardi, au péage du Boulou (Pyrénées-Orientales). "Je suis très mobilisé cette année. Je n’étais pas syndiqué mais maintenant, je fais partie de la Coordination rurale. On descend demain matin bloquer le Boulou, avec tous les sympathisants, tous ceux qui veulent nous suivre. On est ouvert à tous les syndicats. On partira de Béziers Ouest à 6h, de Narbonne à 7h, et rendez-vous au Boulou", explique Christophe, éleveur dans l’Hérault, sur RMC.

Vélizy-Villacoublay: blocage jusqu'à la mi-journée sur la N118

A Vélizy-Villacoublay (Yvelines), le blocage des agriculteurs sur la N118 est prévu jusqu'à la mi-journée dans le sens province-Paris. L'itinéraire est déconseillé par la préfecture.

(CR)

Avignon: les ponts de l'Europe et du Royaume bloqués

A Avignon (Vaucluse), les agriculteurs vont bloquer les ponts de l'Europe et du Royaume, empruntés tous les jours par des milliers d’automobilistes, jusqu'à 18h.

(AJ)

Mercosur: "La France s'oppose à cet accord" assure Emmanuel Macron

La France ne signera pas le traité de libre échange entre l'Union européenne et le Mercosur "en l'état". C'est en tout cas ce qu'a afffirmé hier le président Emmanuel Macron à Buenos Aires, disant vouloir "rassurer les agriculteurs" et "continuer" de s'y opposer, alors que le mouvement des agriculteurs a débuté hier.

>> Emmanuel Macron opposé à l'accord avec le Mercosur: les agriculteurs rassurés?

Colère des agriculteurs: plus de 80 actions prévues

Des actions locales ont commencé dès ce week-end, par endroit (dans la Marne, en Charente, dans le Nord, dans les Landes notamment). Et principalement, en Ile-de-France, sur la RN 118 à Vélizy-Villacoublay, où un convoi a défilé hier soir. Ils étaient environ 150. Certains y ont même passé la nuit.

Entre hier et aujourd'hui, ce sont plus de 80 actions qui seront menées un peu partout en France.

Colère des agriculteurs: nouvelle mobilisation, nombreuses actions prévues

Bonjour et bienvenue sur ce live pour suivre le mouvement et les actions des agriculteurs.

Les agriculteurs en colère se mobilisent ce lundi à l'échelle nationale, à l'appel du premier syndicat agricole, la FNSEA, soutenue par les Jeunes agriculteurs. Un mouvement qui reprend à une date symbolique, à l'occasion du G20, où le traité de libre échange avec le Mercosur doit être discuté, au Brésil.

Laurent Picat, James Abbott, Guillaume Descours