"On se serre la ceinture": les Français obligés de renoncer à certains produits alimentaires

Alors que la désinflation se poursuit en France, les consommateurs continuent pourtant de souffrir. Et les chiffres sont édifiants. 8 Français sur 10 disent "se serrer la ceinture" dont 29% beaucoup, selon le dernier sondage Elabe pour BFMTV paru ce jeudi. C'est plus qu'il y a un an.
Une grande majorité a le sentiment de voir leur pouvoir d'achat se réduire comme peau de chagrin. Entraînant des renoncements au quotidien que ce soit pour le shopping, les vacances, ou le chauffage. Mais ce qui pèse le plus ce sont les courses.
À peine sortie du supermarché, Lana s'arrête quelques instants, les yeux rivés sur le ticket de caisse. Elle recalcule. Secrètement, elle espère que le caissier se soit trompé, mais le compte est bon. “135 euros à peu près”, souffle-t-elle. C’est le prix à payer pour un caddie loin d'être rempli. Une vingtaine d'articles tout au plus.
“Il y a quelques mois encore, je pouvais prendre plus. Avant j’achetais plusieurs sortes de viandes mais là on achète que du poulet parce que c’est moins cher. On économise”, indique-t-elle.
Des Français régulièrement à découvert
Des économies en renonçant à acheter certains produits alimentaires, comme près de 40% des consommateurs. À quelques mètres Julie acquiesce. Une fois de plus, elle doit éviter, à regret, certains rayons.
“Le poisson par exemple, j'aimais bien en manger, mais c’est le truc que je prends vraiment rarement. Une fois par mois et grand grand max. C’est vrai qu’on se serre un peu plus la ceinture, il y a des produits où on achète plus des marques repères”, estime-t-elle.
Mais changer ses habitudes, acheter moins et moins cher, des fois ça ne suffit pas. “Avant, on arrivait à finir le mois juste juste et là à peine. Vers le 20 du mois, on s’arrange, on trouve un moyen d’emprunter ou de vivre avec les réserves qu’on a. Ce n’est pas facile non”, confesse Laïd à demi-mot. Comme lui, 3 Français sur 10 déclarent être à découvert régulièrement.