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"Pas équitable", "ça ne se refuse pas"... Qui sont les gagnants et perdants de "l'indemnité inflation" de 100 euros

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Le gouvernement tente de pallier à la flambée des prix avec une aide exceptionnelle annoncée par Jean Castex jeudi soir.

Une "indemnité inflation" de 100 euros pour tous ceux touchent moins de 2.000 euros nets par mois. C'est la réponse du gouvernement face à l'explosion des prix, notamment de l'énergie. Mais ces aides sont-elles suffisantes ?

Sur son canapé, Cyril, chauffeur routier à le sourire: "Ca se prend", salue-t-il. L’aide est d’autant plus bienvenue qu’elle était complètement inattendue pour sa femme et lui.

"Pour une fois que je vais avoir une aide ! Je n'en avais jamais eu."

Avec un salaire de 1.600 euros nets par mois, ce chauffeur nordiste, sait déjà très bien ce que vont couvrir ces 100 euros d’aides.

"Ca va payer pour moi trois semaines travaillées de gazoil, je travaille à 20 minutes de chez moi. J'ai 22 km aller, 22 retour... Donc oui trois semaines de gazoil... si ça n'augmente pas encore d'ici là !"

"On rajoute un petit plus mais pas pour longtemps"

Des aides qui arriveront au plus tôt en décembre, mais c’est encore loin pour Bruno, intérimaire au RSA près de Clermont-Ferrand.

"Moi je vis carrément au jour le jour. Donc ça ne va pas changer grand chose. Je dois me débrouiller tous les jours pour vivre ou survivre."

A 565 euros par mois, cette solution d’urgence n’est qu’une réponse de façade, lui qui cherche désespérément des missions à côté de chez lui

"On rajoute un petit plus mais pas pour longtemps. Ca reste instable. Quand je postule sur certaines annonces je vois qu'il y a 145 personnes..."

"Ce n'est pas équitable"

Ces 100 euros distribués à 38 millions de français ne sont finalement pas du tout ciblés déplore Alain Bazot, président de l’association UFC-Que Choisir.

"Ce n'est pas équitable, ce n'est pas fait en fonction des dépenses des consommateurs. Il y a sans doute des consommateurs qui utilisent très peu la voiture qui vont être très contents. Et il y en a qui l'utilisent beaucoup. Ce n'est pas du tout à la hauteur de l'impact d'inflation que vont prendre ces consommateurs."

Cet expert aurait préféré que la TVA soit supprimée sur les taxes, pour faire directement baisser le prix des carburants. 

Martin Cadoret, Lionel Top et Alfred Aurenche (avec J.A.)