RMC

Payer ses impôts, amendes et factures au bureau de tabac: c'est désormais possible dans 10 départements

A partir de ce lundi, il est désormais possible de payer ses amendes ou ses impôts directement dans un bureau de tabac.

Payer ses amendes, ses impôts mais aussi les factures de cantine scolaire, d'hôpital, de crèche, c'est désormais possible. Un test pour le moment, dans 10 départements: Haute-Saône, Vaucluse, Gard, Côtes d'Armor, Yvelines, Oise, Marne, Corrèze, Corse du Sud, Loire, et pour l'instant, seuls 22 buralistes sont agréés. Mais dès fin mars, ils seront déjà 600 buralistes concernés. 

Le service sera ensuite proposé dans une deuxième vague de neuf départements, dont la Guadeloupe et la Martinique, le 15 avril, avant une généralisation du dispositif au premier juillet. Pour connaitre la liste des buralistes agréés vous pouvez vous rendre auprès du centre des finances publiques près de chez vous ou sur le site impots.gouv.fr

Comment ça se passe?

Avant d'aller chez le buraliste, il faut d’abord vérifier que votre avis de paiement comporte un QR code et la mention "payable auprès d'un buraliste", dans les modalités de paiement. Ensuite, le commerçant va scanner ce QR code et il ne reste plus qu'à régler, soit en liquide, jusqu'à 300 euros, soit par carte bancaire, sans plafond sauf pour les impôts, plafonnés à 300 euros.

Le commerçant vous remet ensuite un reçu, mais le buraliste lui, n’aura accès qu’à la somme que vous avez dépensé sans le détail. Il ne saura pas si vous avez payé une amende ou réglé une facture de cantine scolaire en retard. D'ailleurs, pour être agréés, les buralistes devront suivre une petite formation à distance de 20 minutes, portant notamment sur les questions de confidentialité. Ils seront rémunérés 1,50 euro par transaction.

Quel est l’objectif de cette réforme?

L'objectif: désengorger les Centres de Finances publics pour permettre aux trésoreries de se concentrer sur l’accompagnement des usagers et le conseil. La direction des finances publiques estime à 2 millions le nombre de transactions potentielles sur un an, surtout des factures d’hôpital, de crèche ou de cantine. 

Les syndicats eux, dénoncent "un désengagement de l'Etat". La CGT craint même la suppression de nombreuses trésoreries et donc moins de service au public.

Marie Dupin