Pour financer l'économie "de guerre", pourquoi le gouvernement pourrait privilégier l'assurance-vie

C’est finalement par le canal de l’assurance-vie que devrait passer le financement de l’effort de guerre. Les hypothèses étaient nombreuses. Un grand emprunt était jugé trop coûteux, un nouveau livret d'épargne dédié à la défense, trop complexe. Ce sera donc sans doute l’assurance-vie.
Un fond national de défense pourrait être créé. Un fond qui serait d'abord alimenté par les banques, les assureurs ou encore des institutions comme la Caisse des dépôts ou Bpifrance. Derrière, les épargnants pourraient y flécher une partie de leurs placements.
Cet argent permettrait ensuite de prendre des participations ou de prêter aux PME et ETI de la défense. Et ça devrait pas mal rapporter avec à la clé, un rendement qui s'annonce prometteur puisqu’il y a aura du business pour ces entreprises.
Le placement préféré des Français
Alors pourquoi ce choix de l’assurance-vie? Parce que c’est le vrai placement préféré des Français. L'assurance-vie vient de dépasser les 2000 milliards d'euros d'encours alors que livret A et LDD, ce sont 600 milliards.
L’assurance-vie, c’est le couteau suisse de l’épargne. Ce n’est pas un placement en soi. C’est une enveloppe fiscale, qui permet de moduler ses investissements selon ses besoins, son âge, son appétence au risque, la performance souhaitée. C’est une épargne de long terme qui permet de financer ses projets de vie, sa retraite, tout en préparant sa succession.
Parce que ce fond est simple à mettre en place et il peut très vite atteindre une taille critique. Enfin et surtout, cela ne coûterait rien à l'État.