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Économie

Pourquoi la filière boucherie-charcuterie est en grand danger

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L'industrie de la viande est dans le rouge. Une étude de la banque de France montre que la fillière de la charcuterie est en grande difficulté avec un tiers des entreprises qui ont perdu de l'argent en 2023.

Le grand prix de France de la charcuterie artisanale s’est tenu en début de semaine et a couronné les têtes d'affiche du secteur. Mais c'est seulement un peu de baume au cœur pour une filière en grande difficulté, comme le nous dit une étude que vient de publier la Banque de France.

Près d’un tiers des entreprises du secteur ont perdu de l’argent en 2023. Notamment parce qu'elles ne sont pas parvenues à répercuter suffisamment la forte augmentation des coûts de production des deux dernières années (augmentation du prix du porc, de l’énergie, des salaires…).

Notamment auprès de la grande distribution, alors que le rayon charcuterie est le rayon le plus rémunérateur pour les distributeurs, avec un niveau de marge six fois supérieur à la moyenne des autres rayons.

De l’info, du Sport, de l’humour et de la bonne humeur… Cette année, Charles Magnien, vous accompagnent de 5h à 6h30 lavec sa bande : Géraldine de Mori, Emmanuel Lechypre Alexandre Biggerstaff, Anthony Morel. Parmi les nouveautés une première version de RMC s'engage avec vous et l'équipe de Amélie Rosique, une histoire PJ chaque jour et les indiscrets de la rédaction, sans oublier les chroniques humour d'Arnaud Demanche.
Manu conso : L'industrie de la charcuterie dans le rouge - 02/10
1:59

Les boucheries croulent sous les stocks de viande trop chère

Les boucheries ne vont pas mieux. Et ce, quel que soit le marché. La production de viande bio a chuté de presque 20% en 2023, les ventes ont baissé de 25% dans tous les circuits de distribution, que ce soit en grande surface ou dans les boucheries artisanales.

Et ce n'est pas que le bio, c’est toute la filière qui croule aujourd’hui sous les stocks d’une viande que les consommateurs jugent trop chère. Près d’un abattoir sur cinq est en situation difficile, et 30% pourraient fermer d’ici deux à trois ans.

Au-delà de tous les débats sociétaux, écologiques, voire gastronomiques, il ne faut jamais perdre de vue que le vrai enjeu, c’est notre souveraineté alimentaire.

Emmanuel Lechypre (édité par J.A.)