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Remboursement des PGE: les entreprises s'en sortent mieux que prévu jusqu'à présent

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INFO RMC. Alors que l'Etat avait tablé sur un taux de défaut final à 5,1% sur les remboursements des PGE, il n'est que d'1,9% pour le moment.

Une bonne nouvelle pour la santé des entreprises françaises. Elles ont moins de mal à rembourser les prêts garantis par l’Etat que ce qui était craint. À ce jour, d'après les informations de RMC, l'Etat et les banques ont dû faire une croix sur seulement 1,9% des prêts, selon le bilan d'étape de la Fédération bancaire française. À l'origine, l'Etat tablait sur un taux de défaut final de 5,1% pour les PGE. Ce taux va être réévalué dans le projet de loi de finances présenté la semaine prochaine.

Le PGE, c'était l'une des mesures fortes du "quoi qu'il en coûte" pendant la crise Covid. L'Etat avait dégagé une enveloppe de 300 milliards d'euros pour garantir les prêts octroyés par les banques aux entreprises mises en difficulté par les mesures sanitaires. 144 milliards d'euros de prêts d'une durée maximale de six ans ont finalement été versés à près de 700.000 entreprises. Ces entreprises ont commencé à rembourser en 2021.

1,9% des remboursements font défaut

Les grands groupes ont quasiment fini d'éponger leur dette et ce sont chez les plus petites entreprises que se concentrent les difficultés, sans surprise, dans la construction, l'hôtellerie-restauration et le commerce, puisque ce sont les secteurs qui ont le plus bénéficié des PGE, rappelle la Fédération bancaire française. Et ce sont aussi les secteurs dans lesquels les défaillances remontent en flèche depuis la fin du Covid. Mais ces difficultés sont, à ce jour, modérées, puisque seuls 1,9% des remboursements ont fait défaut, des défauts pris en charge à 90% par l'Etat.

Mais c'est peu, au regard des 144 milliards de prêts octroyés au total. Attention, tout de même, car la grande majorité des prêts arrivent à échéance en 2026, et ce sera à ce moment-là seulement que l'Etat connaîtra la facture finale.

Victor Joanin