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Renault-Nissan: les grands enjeux de la refonte de l’alliance

Dans "Apolline Matin" ce mardi sur RMC et RMC Story, Emmanuel Lechypre analyse les enjeux de l’alliance Renault-Nissan, qui ont décidé de bâtir ensemble de nouveaux projets.

On craignait un divorce entre Renault et Nissan, mais le couple a décidé de repartir sur de nouvelles bases. Les deux constructeurs, trois si on rajoute Mitsubishi qui a rejoint leur alliance en 2016, ont décidé, après des années de tensions, de bâtir ensemble de nouveaux projets.

Cela passait d’abord par un rééquilibrage du pouvoir entre les deux groupes. Renault possédait 43% de Nissan, mais Nissan 15% seulement de Renault. Renault ne gardera que 15% de Nissan, et revendra le reste, encaissant au passage quelques milliards.

Nouveaux marchés et voitures électriques

Avec quels nouveaux projets? Attaquer de nouveaux marchés, d’abord: l'Inde et l'Amérique latine. Au Mexique, Nissan va produire des Renault. En Argentine, c'est Renault qui lancera de nouveaux pickups pour Nissan. En Inde, Nissan et Renault vont commercialiser "des nouveaux SUV", dont un dérivé de la petite Dacia Spring.

Les constructeurs envisagent également de lancer sur ces marchés, où leur marge de progression reste énorme, deux petits véhicules électriques communs.

Ensuite, lancer de nouveaux projets. Nissan et Mitsubishi vont participer au projet Ampère, la future filiale qui doit rassembler les activités électriques de Renault. 90% des véhicules électriques de l’alliance seront sur des plateformes communes.

Renault est-il sauvé?

Tous ces accords étaient une condition nécessaire à la survie de Renault, qui était condamné parce que trop petit, trop seul, trop français, dans une industrie automobile confrontée à des défis qui exigent une énorme taille critique. Là, l’alliance RNM est désormais le quatrième groupe automobile mondial, derrière Toyota, Volkswagen et Hyundai-Kia. Une condition nécessaire. Reste à voir si elle sera suffisante.

Emmanuel Lechypre