Stellantis verse une prime spéciale à ses salariés

Le groupe automobile français Stellantis va verser une prime exceptionnelle de 1.400 euros à ses salariés en octobre. Un cas loin d'être isolé en France.

Le constructeur automobile Stellantis, fusion de PSA et Fiat-Chrysler, va verser jusqu'à 1.400 euros supplémentaires de prime en octobre à une majorité de ses salariés français pour faire face à l'inflation. Le groupe, qui enregistre d'excellents résultats financiers, va verser 1.000 euros de prime à ses salariés gagnant jusqu'à deux fois le Smic, soit 60% des effectifs, intérimaires compris. Ceux touchant plus de deux fois le Smic recevront 500 euros.

Des primes oui, des augmentations non

Tous les salariés pourront aussi monétiser jusqu'à 3 jours de RTT, soit 400 euros en moyenne pour un ouvrier et 600 euros pour un cadre. Mais attention si le constructeur automobile va distribuer des primes, il ne va pas procéder à des augmentations de salaires. En effet, la direction de Stellantis a choisi cette solution pour répondre à la grogne des salariés. Les débrayages s'étaient multipliés ces derniers jours dans les usines du groupe à Hordain, Douvrin, Trémery ou Valenciennes, pour demander des mesures améliorant le pouvoir d'achat.

Pour eux, cette solution évite aussi de dégrader la compétitivité et les résultats financiers du groupe avec des hausses de salaires qui renchériraient durablement les coûts de production alors que la poussée de l’inflation n’est peut-être que temporaire. Néanmoins preuve que le rapport de force est aujourd’hui plus favorable aux salariés, la direction de Stellentis a accepté d’avancer à décembre au lieu de février les négociations annuelles obligatoires sur les salaires.

Beaucoup de grands groupes français vont faire de même, et distribuer des primes: Renault qui va distribuer jusqu’à 1.000 euros, Carrefour a offert quant à lui une hausse de salaire de 2,5% accompagnant une prime exceptionnelle de 100 euros en octobre et des remises sur les achats en magasin. Preuve que l’automne sera chaud sur front des négociations salariales.

Emmanuel Lechypre (avec MM)