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1er-Mai: "Les libertés syndicales sont gravement remises en cause" alerte Sophie Binet

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Invitée d’"Apolline Matin" ce mercredi sur RMC et RMC Story, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet alerte sur "la remise en cause des libertés syndicales".

Une "alerte" avant les traditionnels défilés syndicaux du 1er-Mai. Dans Apolline Matin ce mercredi sur RMC et RMC Story, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a déploré "la remise en cause des libertés syndicales", avançant que de nombreux militants sont poursuivis en justice ces derniers mois.

"On a le droit de faire grève dans ce pays, même si les libertés syndicales sont gravement remises en cause, souligne Sophie Binet. On franchit un cap très inquiétant en matière de remise en cause des libertés. Chaque jour, nous découvrons de nouvelles poursuites contre des militants de la CGT. Il y en a plus de 1.000 qui sont poursuivis devant les tribunaux aujourd’hui. Le secrétaire général de la CGT dans le Nord a été condamné à un an de prison avec sursis. C’est gravissime, inédit. J’alerte parce que ce sont nos libertés qui sont aujourd’hui remises en cause. Les libertés syndicales, ce sont aussi nos droits."

"Les étudiants ont raison de se mobiliser pour appeler à la paix à Gaza"

Ce responsable de la CGT dans le Nord, Jean-Paul Delescaut, a été condamné à un an de prison avec sursis et 5.000 euros de préjudice moral le 18 avril dernier, par le tribunal correctionnel de Lille, pour "apologie du terrorisme", après un tract diffusé sur internet trois jours après l'attaque du Hamas sur Israël le 7 octobre. "Les horreurs de l’occupation illégale se sont accumulées. Depuis samedi [7 octobre], elles reçoivent les réponses qu’elles ont provoquées", pouvait-on notamment y lire, avant qu’il soit retiré et corrigé.

"C’est dans le cadre d’un tract sur le conflit palestinien, pour appeler à la paix à Gaza, explique Sophie Binet ce mercredi sur RMC. Ce sont les valeurs internationalistes de la CGT, pour se mobiliser pour la paix partout dans le monde. C’est une phrase dans un tract, 'la violence appelle la violence'. La phrase suivante, c’était 'la CGT pleure toutes les victimes'. La CGT a été très claire sur la condamnation des attaques du 7 octobre, que nous qualifions de terroristes sans aucun problème. Nous avons immédiatement appelé à un cessez-le-feu à Gaza. La justice n’est pas le lieu des débats politiques. Condamner à un an de prison avec sursis, c’est extrêmement grave."

Et au sujet de Gaza, Sophie Binet comprend les blocages dans certaines universités françaises. "Je pense que les étudiants ont raison de se mobiliser pour appeler à la paix à Gaza, parce que le massacre doit cesser et qu’il est inacceptable", souligne-t-elle.

LP