300 postes supprimés chez Yves Rocher: "Ces salariés vont être condamnés à la précarité"
Fragilisé par une baisse de ses ventes, le groupe de cosmétiques Yves Rocher annonce la suppression de 300 postes sur trois ans, pour la plupart en Bretagne. Des suppressions de postes sans licenciements secs qui entrent dans le cadre d'un accord Gestion des emplois et des parcours professionnels (GEPP), signé le 16 janvier par les organisations syndicales majoritaires.
Une cinquantaine de salariés ont participé ce mardi à un rassemblement devant l'usine de Ploërmel dans le Morbihan, où sont produits les parfums de la marque, de source syndicale. La même source affirme que le site, qui emploie 108 salariés en CDI, devrait fermer fin 2025 ou début 2026.
"Ces salariés ne retrouveront pas de travail"
Pierrick Simon, secrétaire départemental FO du Morbihan, déplore une situation injuste pour les salariés en première ligne, notamment à Ploërmel.
“C’est grave, d’abord compte tenu de l’ampleur du plan. 300 postes supprimés, c’est 10% de la masse salariale de chez Yves Rocher en Bretagne donc ce n’est pas rien. Par ailleurs, spécifiquement à Ploërmel, il y a 110 salariés en CDI, une majorité de femmes de plus de 50 ans, avec une expérience unique qui est Yves Rocher et un faible niveau de qualification. Et, licenciés à cet âge-là, on est quasiment certain que ces salariés ne trouveront pas de travail. En tout cas pas de CDI. Et ils vont être condamnés à la précarité", pointe-t-il.
Le syndicaliste souligne que ces salariées seront particulièrement pénalisées par la dernière loi qui restreint la durée et le montant des indemnités de chômage, ainsi que par celle que veut faire adopter le gouvernement sur le report de l'âge de la retraite à 64 ans. "Ce sont eux qui vont payer le prix fort", estime-t-il.