"Accélérer ne servirait à rien": face à la mobilisation massive contre la réforme des retraites, le gouvernement tente de calmer le jeu

Tous aux abris, c'est le mot d'ordre au gouvernement, où tout le monde craint un mouvement massif. "Montrons aux Français qu'on s'occupe d'eux pour limiter l'impact de la grève", plaide un conseiller ministériel, qui va scruter de près la colère des enseignants.
Beaucoup d'entre eux estiment qu'ils seront les grands perdants de la réforme: "On n'a pas su les rassurer, on n'a pas assez dit que leur rémunération serait sanctuarisée", regrette un proche du premier ministre Edouard Philippe.
Alors pour prouver qu'il est toujours capable de réformer, le gouvernement calme le jeu. Pas question de réagir dans l'urgence, pas question de brusquer les syndicats: "Accélérer ne servirait à rien".
D'ailleurs, Jean-Paul Delevoye, le Haut-Commissaire aux retraites, a prévu de continuer ses consultations la semaine prochaine… presque comme si de rien n'était.
Les cars Macron comme solution
Face à la situation de blocage, le gouvernement tente une riposte. Et l'une des roues de secours du gouvernement, ce sont les fameux cars Macron. Ces autocars, normalement réservés aux longues distances seront mobilisés en Ile-de-France a promis le gouvernement. Entre 15 et 20 autocars circuleront entre Saint-Denis au nord de Paris et Massy au Sud en passant par la capitale.
Problème, l'entreprise qui gère ces autocars, Flixbus, assure que la ligne ne sera pas opérationnelle aujourd'hui. Les délais sont trop courts, elle devrait l'être demain au plus tôt.
Autre solution de déplacement: si vous prenez un VTC, le gouvernement s'était engagé à discuter avec les compagnies pour éviter une flambée du prix des courses. En réalité, les prix devraient malgré tout être deux à trois fois supérieur au tarif normal. Équivalent à ceux d'un samedi très chargé.