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Arrêts-maladies: ce qui change pour les salariés et les employeurs dans le projet de budget

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La sécurité sociale va aussi faire les frais des économies du gouvernement, notamment sur les arrêts-maladies. Les salariés toucheront toujours la même chose, mais les entreprises et les mutuelles devront payer plus.

Le projet de loi pour le financement de la sécurité sociale, présenté jeudi par le Premier ministre Michel Barnier, impose à l'Assurance maladie de réaliser 4 milliards d'euros d'économies. Et pour y parvenir, le gouvernement veut baisser l'indemnité maximale des arrêts-maladies. L'Assurance maladie va toujours rembourser les arrêts mais dans la limite d'un plafond de 1,4 Smic, contre 1,8 aujourd'hui.

Concrètement, si vous touchez plus de 2.474 euros bruts par mois, vous êtes concernés. Sur le papier, ça ne change rien à vos remboursements. Vous recevrez toujours la même somme, mais pas de la même main.

Un reste à charge supplémentaire pour l'employeur

En fait, c'est le mécanisme qui varie. Aujourd'hui, la sécurité sociale prend en charge 50% de votre salaire, jusqu'à 52 euros par jour maximum. Désormais, ce plafond est abaissé à 40 euros. Il y a donc un reste à charge supplémentaire pour votre employeur, via la complémentaire santé d'entreprise.

Sauf que vous la payez aussi... Et sans doute plus cher dans les mois à venir, car les assureurs ne vont pas manquer d'augmenter leurs tarifs pour compenser. À noter aussi que certains Français n'ont tout simplement pas de complémentaire. Pour eux, l'addition sera encore plus salée.

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600 millions d'euros d'économies espérés

Pour l'Etat, en revanche, c'est 600 millions d'économies espérées sur ce poste de dépense. Avec pour objectif de contenir le déficit de sécurité sociale à 16 milliards d'euros en 2025, contre 18 en 2024.

Depuis 2015, les dépenses liées aux arrêts-maladies, hors Covid-19, ont progressé de 52%. Un chiffre qui inclut les indemnités liées aux accidents du travail, aux maladies professionnelles et aux congés maternité.

Solène Leroux