"C'est très difficile pour nous": depuis le drame de la préfecture de Paris, une cellule psychologique mise en place pour les agents
Au sein de la préfecture de police de Paris, les agents sont encore sous le choc de l’attaque perpétrée la semaine dernière. Une cellule psychologique a été mise en place dès le lendemain de l'attaque.
Adjointe administrative au sein de la préfecture de Paris, Sylvie travaillait avec Brice l'une des victimes de l'attaque. Depuis le drame elle est toujours bouleversée: "C’est très difficile pour nous parce que ça aurait pu arriver à n’importe qui. C’est affreux d’avoir dû faire face à ce genre de drame".
"Dès qu’on sortait du métro, l’angoisse commençait à monter"
Une cellule psychologique a été mise en place par le Samu dans l'enceinte de la préfecture. Parmi les professionnels présents, le médecin-psychiatre Didier Cremniter. Il a recueilli la parole de fonctionnaires très affectés par l'attaque, certains ont par exemple des difficultés pour dormir.
"Le fait que ça se soit passé sur les lieux de la préfecture, c’est-à-dire dans ce qu’on pourrait considérer comme le sanctuaire de protection, la plupart des agents que j’ai vu ont eu du mal à franchir la porte. Ils me disaient, dès qu’on sortait du métro, l’angoisse commençait à monter".
Depuis l'attentat, le nombre de personnels en arrêts maladie a explosé, assure le médecin. Il recommande de laisser du temps aux agents les plus traumatisés.