"Faille grave", "dysfonctionnement": ce qu'il faut retenir de l'audition de Christophe Castaner devant les parlementaires

En parallèle des cérémonies d’hommage aux victimes de la préfecture de police de Paris, le ministre de l'Intérieur était interrogé ce mardi soir par les députés de la commission des lois de l'Assemblée Nationale.

Pendant deux heures, ce mardi, le ministre de l'Intérieur a répondu aux questions des députés de la commission des lois de l'assemblée. Le député Les Républicains, Eric Ciotti a lancé la charge la plus vive. 

"Qu’ai-je dit? La vérité"

Le jour du drame, Christophe Castaner avait affirmé que l'auteur de la tuerie n'avait fait l'objet d'aucune alerte: "Vos propos hâtifs ont altéré la crédibilité de votre fonction. Je voudrais vous demander personnellement si vous regrettez d’avoir parlé si vite?"

Le ministre de l'Intérieur assume: "Qu’ai-je dit? La vérité. La vérité portée par les collègues de travail avec lesquels j’ai pu échanger longuement cet après-midi-là". Mais Christophe Castaner reconnaît plusieurs dysfonctionnements. Le premier, remonte à juillet 2015: "Quelques mois après un commentaire de l’assaillant sur l’attentat de Charlie Hebdo, il n’y a aucune trace écrite de ce signalement. Si c’est le cas, c’est une faille grave". 

"L’auteur s’est marié en 2014, cela n’a pas déclenché de nouveau contrôle"

Autre dysfonctionnement, un changement de situation familiale il y a 5 ans aurait dû déclencher un contrôle: "L’auteur s’est marié en 2014, cela n’a pas déclenché de nouveau contrôle. Est-ce que ça aurait changé quelque chose, je ne sais pas mais c’est un dysfonctionnement qu’on peut noter au moment où je vous parle".

Christophe Castaner aura au final apporté peu de réponses aux députés se retranchant derrière le secret défense et le secret de l'instruction.

Juliette Droz (avec Caroline Petit)