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"C'est une fierté": chez Safran, de nouvelles conditions plus avantageuses pour les jeunes parents

Le groupe Safran, qui emploie 45.000 personnes en France, a décidé d'améliorer significativement les mesures pour la parentalité.

Les salariés du groupe Safran, tout juste parents ou en passe de le devenir, vont bénéficier de congés parentalité très avantageux. Une manière pour le groupe qui emploie 45.000 personnes, de renforcer le sentiment d'appartenance à l'entreprise. Il a signé cet été avec tous les syndicats un accord sur la parentalité au travail, donnant des droits supplémentaires aux parents. L'accord rallonge notamment les congés parentaux. Les congés maternité, paternité et d'adoption sont désormais rémunérés à 100%, les jeunes parents pouvant, en plus, bénéficier d'un temps partiel à 80% rémunéré à 90% pendant deux mois.

Signé fin juillet, cet accord, qui ravit tout le monde au sein du groupe et qui concerne les 45.000 salariés français, est entré en vigueur au 1er septembre après deux ans de demandes de la part des syndicats. "Un temps partiel aidé pour ceux qui reviendraient d'un congé parental ou maternité, ce sont des choses qui n'existaient pas", s'enthousiasme Anne-Claude Vitali, la coordinatrice CFDT au sein du groupe Safran.

"C'est une fierté de l'avoir demandé et d'y avoir contribué. On a abordé beaucoup d'aspects d'habitude tabous. Cela permet aux personnes d'être plus sereines dans l'exercice de leur parentalité", ajoute la syndicaliste.
L'intégrale de Charles Matin du 19 septembre - 5h/6h30
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"Il ne s'agit pas de rentrer dans la vie des salariés"

"Il s'agit d'être en phase avec les réalités sociales d'aujourd'hui et les attentes de la société, c'est pour ça qu'on a voulu mettre un cadre sur ce sujet", explique Vincent Mackie, le directeur des affaires sociales de Safran, dans "Apolline Matin" ce mardi sur RMC et RMC Story, ajoutant avoir répondu à une demande des partenaires sociaux. "Il ne s'agit pas de rentrer dans la vie des salariés, c'est selon leur choix", indique-t-il, évoquant une décision qui "renforce le sentiment d'appartenance".

"À l'annonce de la grossesse, il y a la possibilité de travailler 1h de moins par jour dès le troisième mois, et 20% du temps de travail hebdomadaire en moins à partir du cinquième mois, jusqu'au début du congé maternité en tant que tel", détaille Vincent Mackie.

"Distorsion" entre petites et grandes entreprises

Si les entreprises, notamment les grandes, sont de plus en plus attentives au bien-être de leurs équipes et notamment des jeunes parents, ce n'est pas que pour attirer et garder leurs salariés selon Benoît Serre, le vice-président de l'Association nationale des DRH: "La première question, c'est 'où commence et où s'arrête le rôle des entreprises'? Mais ça pose un problème: on creuse encore la distorsion entre les salariés d'une petite entreprise et ceux de grandes entreprises", s'inquiète-t-il.

Parce que d'après lui, peu de petites entreprises ont les moyens de mettre en place ce genre de dispositif. Chez Safran, l'accord s'applique aux 45.000 salariés français. Il devrait être décliné dans les pays où l'entreprise est présente, en fonction des lois en vigueur dans chaque pays.

Martin Bourdin avec Guillaume Dussourt