Chômeurs en fin de droits: ce que va changer la suppression de l'allocation spécifique de solidarité

Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé, ce mardi, la suppression de l'allocation spécifique de solidarité pour les chômeurs en fin de droits, qui basculeront au RSA. L'ASS est une allocation destinée à des chômeurs de très longue durée ayant épuisé leurs droits à l'assurance chômage et qui ont peu de ressources, voire aucune.
Pour en bénéficier, il faut continuer à rechercher un emploi et ne pas dépasser un plafond de ressources mensuelles. Ce dernier est de 1.272 euros pour un célibataire. Cette aide, de 545 euros par mois, est perçue par 322.000 bénéficiaires. Plus de la moitié d’entre eux ont 50 ans ou plus et les deux tiers sont des personnes seules.
Encourager le retour au travail
Les bénéficiaires qui seront basculés vers le RSA auront moins de droits. L’avantage de l’ASS est qu’elle permettait à son allocataire, sans travailler, de continuer à valider des trimestres de retraite, ce qui n’est pas le cas avec le RSA.
Ils toucheront également moins de revenus. L’ASS permettait un cumul avec d’autres revenus, ce que ne permet quasiment pas le RSA. Exemple, un couple avec un smicard et un chômeur: ce dernier pouvait toucher l’ASS, mais il ne pourra pas avoir le RSA puisque le couple dépasse le plafond d’éligibilité de 911 euros par mois.
Le RSA fait actuellement l’objet d’une grande réforme qui vise à imposer à la majeure partie de ses allocataires d’effectuer 15 à 20 heures d’activité par semaine obligatoires. Cette réforme, c’est moins de solidarité pour encourager, voire vigoureusement recommander, le retour sur le marché du travail.