"Désmicardiser" la France: Catherine Vautrin assure que le Smic ne sera pas supprimé

La ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités Catherine Vautrin a précisé ce mercredi sur RMC-BFMTV la pensée de son Premier ministre Gabriel Attal, qui veut "désmicardiser" la France.

"Désmicardiser". Le mot a marqué les esprits lors du discours de politique générale du Premier ministre Gabriel Attal prononcé ce mardi devant le Parlement. A l'adresse des classes moyennes, il a souhaité "désmicardiser la France" en réformant les bas salaires dès le prochain budget à l'automne, et continuer "à baisser les charges qui pèsent" sur elles.

"Nous devons répondre aux inquiétudes de la classe moyenne et faire en sorte que ceux qui vont travailler puissent vivre de leur travail, et gagnent toujours plus que ceux qui ne travaillent pas", a martelé Gabriel Attal, qui a cité une quarantaine de fois le mot travail.

Pas de projet de suppression du Smic

La ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, a tenté de clarifier cette notion de désmicardisation ce mercredi sur RMC-BFMTV. Et assure que la volonté est de montrer que "l'émancipation se fait par le travail".

"La volonté aujourd'hui, c'est de permettre à nos concitoyens de progresser, aider à montrer que le travail génère du revenu", explique Catherine Vautrin, soulignant qu'il n'y a "pas du tout" de projet de suppression du Smic.

Face à Face : Catherine Vautrin - 31/01

20:40

La lutte contre les grilles de salaire qui démarrent en dessous du Smic

D'autant qu'il faudrait déjà s'assurer que tout le monde soit au Smic. 102 métiers ont des grilles de salaire qui démarrent en dessous du Smic selon les chiffres avancés par Catherine Vautrin. Pour remédier à cela, Catherine Vautrin explique qu'il y a un outil européen qui permettra d'interdire cela et de placer des sanctions. "Nous le ferons cette année et ce sera applicable au 1er janvier 2025", assure-t-elle.

"On va transposer (la directive européenne) et mettre en place avec les partenaires sociaux. L'idée, c'est d'inciter les branches à aller plus vite. La confiance n'exclut pas le contrôle", lance-t-elle.

J.A.