Comment les associations se retrouvent fragilisées par les économies budgétaires

Les collectivités locales doivent se serrer la ceinture et réduisent leurs subventions. Parfois de manière radicale: dans le département du Val-de-Marne, le Secours populaire doit donc se contenter de 20.000 euros cette année contre 66.000 jusqu'à présent, alors que le nombre de bénéficiaires explose.
Ailleurs, c'est un festival d'accordéon qui doit baisser le rideau à Tulle. C'est une association de mémoire de la déportation qui craint pour sa survie en Mayenne. Ce sont des travailleurs sociaux qui suppriment des permanences dans le Centre Val de Loire.
"Les associations sont souvent les variables d'ajustement, car on ne peut pas virer un agent communal du jour au lendemain", admet un maire du Loiret qui a choisi de préserver l'amicale bouliste et l'école de musique de sa commune.
La faute à la chute du gouvernement Barnier?
D'autres associations sont dans le flou et attendent que le couperet tombe, car, à cause de la chute du gouvernement Barnier, les élus locaux ont décidé de reporter le vote de leur budget. Alors, il serait faux de dire que ces difficultés datent du marasme politique actuel.
En vérité, les subventions baissent déjà depuis plusieurs années et ne représentent plus que 20% des financements des associations, c'est presque moitié moins qu'il y a 20 ans.
Puis, il y a eu le covid et la crise du bénévolat, la hausse des prix, l'inflation. Pour les structures déjà fragilisées, quelques milliers d'euros en moins peuvent en effet suffire à les faire basculer dans un gouffre financier.