Contrôleurs aériens: les détails de l’accord signé pour éviter une grève pendant les JO

Les représentants des contrôleurs aériens appelaient depuis plusieurs mois à des négociations pour compenser l’inflation. Car si, comme les autres fonctionnaires, ils ont bénéficié de l’augmentation du point d’indice, au moins la moitié de leur salaire est constituée de primes. Les deux syndicats négociateurs ont donc obtenu des hausses comprises entre 1,5 et 4,6% pour quatre corps de métier de l’aviation civile. En revanche, cette augmentation a deux contreparties: ne pas déposer de préavis de grève pendant un an sur ce volet de l’inflation, et surtout ne pas faire grève pendant toute la durée les Jeux olympiques de Paris 2024, quel que soit le motif. Un pacte critiqué par d’autres syndicats moins représentatifs.
Car ne sont pas satisfaits d’une nouvelle loi instaurant une déclaration préalable de grève alors qu’il y a déjà des réquisitions. Et puis, des négociations pour un accord plus global, notamment sur les conditions de travail, mettent plus de temps que prévu à aboutir. Un syndicat l’annonce: ces dossiers brûlants pourraient faire rompre leur engagement. Quand un autre l’assure: pas question de revenir sur sa parole. Raison pour laquelle la Direction générale de l’aviation civile se veut plutôt confiante pour les prochains mois.
Les augmentations des primes:
- +4,68% pour les aiguilleurs du ciel
- +4,5% pour les ingénieurs électroniciens et techniciens contrôleurs aériens de l’aviation civile, ingénieurs ESSA (ceux qui s’occupent de l’installation, mise à jour, maintenance des systèmes et des équipements de navigations, équipements pour contrôler)
- +2,5% pour les techniciens supérieurs des études et de l’exploitation de l’aviation civile
- +1,5% pour les ingénieurs des études et de l’exploitation de l’aviation civile
Il n’y a rien pour les personnels plus administratifs car la part des primes dans leur rémunération globale est moins importante.
Les contreparties demandées par le gouvernement et la DGAC et acceptées par les deux syndicats principaux:
- Ne pas faire grève pendant un an (en gros de septembre 2023 à septembre 2024) sur ce volet précis de l'inflation. Mais des préavis peuvent être déposés sur d'autres sujets.
- Ne pas faire grève du tout pendant toute la période des Jeux Olympiques, quel que soit le motif