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Débat sur la réforme des retraites: comment Emmanuel Macron tente de rassurer

Le président de la République était à Rodez jeudi soir pour un débat citoyen sur le thème de la réforme des retraites. Il a confirmé que l'âge légal de départ n'augmenterait pas, et assure qu'il n'y aura pas de retraite pleine inférieure à 1.000€.

Emmanuel Macron face à 500 Français jeudi soir à Rodez. Le président a repris ses grands débats pour la réforme des retraites. Plus de 3 heures d'échanges avec les Rodeziens. C'était une promesse du gouvernement pour arbitrer les différents points de la réforme.

Pas de nouvelles annonces, Emmanuel Macron promet de consulter les Français et les partenaires sociaux, et faire voter une loi cadre sur les retraites avant l’été. Cette ambitieuse réforme des retraites prévoit notamment la mise à plat des 42 régimes de retraites. Et l’entrée en vigueur d’un système universel.

Le Président a rejoué le "Grand Débat"

Cette réforme des retraites est politiquement très dangereuse, alors Emmanuel Macron est monté au front pour tenter de rassurer. Debout, micro en main, le Président a rejoué le "Grand Débat".

Le chef de l'Etat assure que le nouveau système sera plus juste et dégaine sa promesse: pas de retraite pleine inférieure à 1.000€. Martine, 68 ans salue le geste.

"1.000 euros évidemment par rapport à un salaire de PDG ou de Premier ministre c'est peanuts ! Mais par rapport à celui gagnait 450 euros au moins il a peut-être des chances de payer un loyer et de nourrir un peu sa famille."

Cotiser plus pour gagner moins. Qui accepterait ça ?

3h30 de questions réponses, mais toujours beaucoup de méfiance. Annabel Montels-Esteve, avocate, redoute la mise à plat des 42 régimes de retraite.

"Nous, nous serons perdants-perdants. C'est à dire qu'il n'y a absolument rien dans ce qui nous est proposé qui nous avantage. Augmentation des cotisations et baisse des retraites. Cotiser plus pour gagner moins. Qui accepterait ça ? Personne."

Rien n’est gravé dans le marbre assure le chef de l’Etat. Emmanuel Macron attend une loi cadre avant l’été.

Paul Barcelonne et Jean-Wilfried Forquès (avec J.A.)