Déconfinement et emploi: que faut-il attendre de la réunion à l'Elysée face à la crise?

Emmanuel Macron et Edouard Philippe réunissent jeudi à 15h syndicats et patronat en quête de solutions pour préserver l'emploi, durement touché par la récession liée à la crise du coronavirus, l'exécutif misant en parallèle sur le déconfinement en cours pour relancer l'activité.
Les revendications syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa) et patronales (Medef, CPME, U2P, FNSEA) risquent d'être nombreuses, voire divergentes, alors que les indicateurs macroéconomiques sont tous au rouge: le gouvernement anticipe une chute du PIB de 11,4% cette année, a précisé le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin.
Les attentes sont donc grandes depuis mardi où le déconfinement a connu un coup d'accélérateur, avec la levée de l'interdiction de se déplacer à plus de 100 km, ou encore l'ouverture des cafés, restaurants et petites salles de spectacle. Si aucune annonce n'a filtré en amont, tous les participants sont d'accord sur les enjeux de cette réunion.
La priorité de l'Exécutif: préserver l'emploi des plus fragiles et notamment les jeunes. 700.000 d'entre eux vont entrer sur le marché du travail à la rentrée. Mais si les partenaires sociaux partagent ce diagnostic, les remèdes divisent.
Selon le Medef, pour que les entreprises se remettent à embaucher, il faut alléger les charges. Un plan jeune sera annoncé d'ici l'été par le gouvernement, qui compte d'ici là inciter financièrement les employeurs à prendre des jeunes en apprentissage.
Un responsable syndical soupire: "C'est le genre de vieille recettes qui nous a conduit dans le mur. Le monde d'après devra être différent". Les syndicats attendent eux la suppression de la réforme de l'assurance-chômage pour protéger ceux qui ont déjà grossi les rangs de Pole emploi, dont 900.000 rien qu'en avril.