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Travail

Disneyland: des salariés convoqués pour avoir participé à des grèves, selon des syndicats

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Cinq salariés de Disneyland Paris ont été ou vont être convoqués à un entretien pour un éventuel licenciement. Selon deux syndicalistes, cela ferait suite à leur participation aux grèves en mai et juin dernier.

Durant les mois de mai et juin, des centaines de salariés de Disneyland Paris ont fait grève pour obtenir une hausse des salaires et de meilleures conditions de travail.

Sauf que désormais, quatre salariés ont été convoqués ce mardi à un entretien pour un éventuel licenciement et un autre le sera à son retour de vacances en août. À quelques semaines de la négociation annuelle obligatoire sur les salaires, certains syndicalistes y voient une tentative d'intimidation. Pour eux, aucun doute, ces convocations sont liées aux grèves.

Selon un représentant Unsa Disney, la direction avance plusieurs griefs: "Une occupation abusive des lieux, un préjudice financier, et une atteinte à la réputation, à l'image de l'entreprise", notamment en raison de l'annulation de certains spectacles.

"La direction cherche à nous faire peur"

Incompréhensible pour lui. "C'est le principe même d'une grève, si on veut obtenir gain de cause", s'agace-t-il. Pour ce syndicaliste, les choses sont claires: "La direction cherche à nous faire peur."

La direction reprocherait aussi des violences commises par des grévistes envers des salariés non-grévistes. Sur ces faits, l'Unsa Disney se défend. "Personne n'a été empêché d'aller travailler", assure le syndicat.

Des élus La France Insoumise ont adressé un courrier à la direction pour défendre les salariés et le droit de grève.

Une coalition d'élus de gauche apporte son soutien

Les députés Ersilia Soudais et Maxime Laisney ainsi que la conseillère régionale Julie Garnier se disent "vigilants à ce que le droit constitutionnel soit bien appliqué chez Disneyland Paris, et que rien d'illégal ne vienne entraver ce droit, ne serait-ce que par des pressions ou des menaces dissimulées".

Une coalition d'élus de gauche et écologistes de Seine-et-Marne a aussi apporté son soutien. De son côté, la direction s'est refusée à tout commentaire.

Caroline Philippe