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"La magie, c’est nous": des salariés de Disneyland Paris de nouveau en grève ce samedi

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Les salariés du parc d'attractions Disneyland Paris seront de nouveau en grève ce samedi. C'est la quatrième fois en trois semaines qu'ils débrayent, pour réclamer notamment des hausses de salaires.

Une partie des salariés de Disneyland Paris sera en grève samedi, pour la quatrième fois en trois semaines, à l'appel de certains syndicats du groupe. Derrière les paillettes des princes et des princesses, ce sont les conditions de travail et les salaires des "cast members" qui sont pointés du doigt.

Dix-huit ans d'ancienneté chez Disney et premier jour de grève pour cette salariée, qui veut rester anonyme. Elle veut dénoncer des journées de travail longues et des horaires décalés.

“J’ai fait des journées où je devais faire cinq heures de shift et où finalement, on se retrouve à en faire 10 heures. Ce système, en fait, va nous faire travailler certains jours 4h15 et certains jours plus de dix heures. C’est impossible de vivre une vie normale dans ce genre de conditions”, explique-t-elle.

Une prime proposée par la direction

La direction dément. Elle explique que chaque salarié choisit son système d'horaires, et qu'aucun d'entre eux ne travaille plus de neuf heures par jour. Sauf que les grévistes ont un deuxième sujet de colère: les salaires. “On est quand même une entreprise qui génère énormément de bénéfices. Cet argent-là, à un moment donné, il va où s’il ne va pas dans nos poches à nous? On nous répète souvent ‘la magie, c’est vous’, et bien oui ‘la magie, c’est nous’”, dénonce-t-elle.

Les syndicats réclament des augmentations de salaires de 200 euros. Mais la direction fait une contre-proposition avec une prime de 125 euros. Ce qui a attisé la colère des grévistes, explique Mickaël Gallier, délégué syndical UNSA.

“Une prime exceptionnelle, ça va nous permettre de faire un chariot de courses une semaine. Ce n’est pas ce qui va nous aider dans les prochaines semaines”, regrette-t-il.

L'entreprise répond qu'en tout, depuis sept mois, grâce aux primes et aux accords passés, les salariés ont été augmentés de 9 à 12%.

Margaux Boulte avec Guillaume Descours