Emploi: pourquoi les ruptures conventionnelles ont toujours la cote au grand dam du gouvernement

Au premier trimestre 2024, le nombre de ruptures conventionnelles a battu un nouveau record. La Dares en a recensé précisément 132.468. Certes, c’est deux fois moins que les licenciements, mais c’est le mode de séparation entre un salarié et son employeur qui progresse le plus.
Rappelons que la rupture conventionnelle, c’est une séparation d’un commun accord entre une entreprise et son salarié à des conditions convenues entre les deux parties.
Le principal avantage pour le salarié étant qu’il peut toucher les allocations chômage. Le principal avantage pour l’entreprise, c’est la sécurité juridique et la limitation des contestations possibles par le salarié du licenciement.
Un dispositif trop avantageux?
Le gouvernement a pourtant voulu rendre le dispositif moins avantageux en décidant d’augmenter le 1er septembre 2023 le coût du dispositif pour les employeurs. Notamment pour supprimer l'intérêt financier de conclure une rupture conventionnelle en lieu et place d'un départ en retraite classique de seniors pouvant "profiter" de leurs allocations chômage avant de faire valoir leur droit à la retraite.
Et donc réduire les inscriptions à France Travail de salariés ayant obtenu de leurs employeurs une rupture conventionnelle.